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Sébastien Lecornu a gagné son pari de faire voter le budget de la « Sécu » dans une Assemblée nationale sans majorité, et sans recourir à l’article 49.3 de la Constitution, qui permet de faire passer une loi sans vote. En parvenant à faire adopter son projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) en deuxième lecture, mardi 9 décembre, le « premier ministre le plus faible de la Ve République », comme il se définit lui-même, a réussi là où ses prédécesseurs, depuis 2022, ont échoué. Et démontré que sa méthode, fondée sur la recherche d’un compromis parlementaire avec le Parti socialiste (PS), portait ses fruits.
Avec 247 voix pour, 234 voix contre et 93 abstentions, le chef du gouvernement a déjoué les scénarios les plus pessimistes. Le budget de la « Sécu » du gouvernement Lecornu II parvient à rassembler les voix des groupes de Renaissance, du Mouvement démocrate (MoDem), Libertés, indépendants, outre-mer et territoires et du PS, auxquelles se superposent les abstentions, majoritaires chez Les Ecologistes, Les Républicains (LR) et Horizons.
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6 commentaires
La sécurité sociale est cruciale pour les citoyens, mais la méthode Lecornu montre que les négociations parlementaires sont de plus en plus complexes.
C’est vrai, la politisation des enjeux sociaux complique les choses. Est-ce une bonne chose ?
Un compromis politique rare dans un contexte de fragmentation, mais cela laisse présager de nouvelles tensions budgétaires avec les autres partis.
Est-ce que ces compromis risquent d’affaiblir la cohésion du gouvernement à long terme ?
Sans le 49.3, c’est une victoire pour la démocratie, mais on peut se demander si ces ajustements suffiront pour les prochains budgets.
Les prochaines élections risquent de bouleverser cet équilibre fragile.