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Depuis son retour de vacances d’été, Henri vit retranché dans sa maison du Tarn, à une quarantaine de mètres du chantier de l’A69, l’autoroute de 53 kilomètres qui doit relier Toulouse et Castres. « C’est impossible de profiter de l’extérieur, témoigne ce riverain qui n’a pas souhaité donner son nom. On n’ouvre plus les fenêtres pour aérer et on ne dîne plus dehors. »
A l’origine de son confinement : les pelleteuses, niveleuses, bulldozers et compacteurs, qui, depuis début août, font gronder leur moteur dès 5 heures et jusqu’à 23 heures, pour effectuer des opérations de terrassement de grande masse (déblai, extraction des matériaux…) à proximité de sa maison. Il se dit également dérangé par des tirs de mines qui secouent le bâtiment. Son épouse, Marie, se plaint, elle, des nuits perturbées par le bruit des machines qui peut grimper jusqu’à 70 décibels.
Interrompue quatre mois par la justice, l’activité du chantier est relancée à la mi-juin et tourne désormais à plein régime entre les villages de Cambon-lès-Lavaur et de Cuq-Toulza (Tarn). La mise en service de cette autoroute est prévue à la fin 2026. Or le concessionnaire Atosca fait travailler ses équipes en dehors du cadre réglementaire imposé par l’arrêté préfectoral du 25 juin 2000 toujours en vigueur dans le département. L’article 22 ordonne que « tous les travaux bruyants sont interdits tous les jours de la semaine de 20 heures à 7 heures, excepté les interventions d’utilité publique en urgence ».
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19 commentaires
La justice avait suspendu le chantier, mais il a repris malgré tout. Inquiétant.
Cela montre parfois les limites des décisions juridiques face aux intérêts économiques.
Les autoroutes sont nécessaires, mais à quel prix pour les riverains ?
C’est un dilemme fréquent, mais les riverains paient souvent le prix fort.
J’espère que les riverains pourront obtenir gain de cause pour faire respecter des horaires plus raisonnables.
Ils ont déjà saisi la justice, mais le chantier a été relancé malgré tout.
Pourquoi les travaux sont-ils autorisés à une heure aussi tardive ?
Je suppose que c’est pour gagner du temps, mais cela n’excuse pas les perturbations subies.
Ce chantier semble causer beaucoup de gêne aux riverains, surtout avec le bruit et les vibrations des tirs de mines.
Effectivement, les nuisances nocturnes sont particulièrement pénibles.
Les travaux doivent respecter les réglementations, mais cela semble au contraire une violation des normes.
Les décroissances économiques liées aux chantiers massifs comme celui-ci sont souvent sous-estimées.
Les études d’impact devraient être plus rigoureuses.
Ces nuisances doivent profondément perturber le quotidien des habitants.
C’est évident, surtout avec des niveaux de bruit aussi élevés.
Je me demande si des solutions alternatives comme des barrières anti-bruit ou des calendriers de travail adaptés pourraient être mises en place.
Ces mesures coûtent souvent cher, mais elles pourraient soulager les riverains.
Les prélèvements massifs de matériaux doivent avoir un impact environnemental important.
C’est certain, mais je doute que les mesures compensatoires suffisent.