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Jocelyne Aguilar pensait pouvoir couler une retraite tranquille. Mais son expropriation, suivie de l’achat de son ancien terrain situé à Sérignan (Hérault) par le fils du maire, a poussé cette ancienne institutrice de 77 ans à intégrer une bande d’apprentis détectives.

L’histoire commence au début des années 1980. Les arrachages de vignes se multiplient dans l’Hérault pour répondre à la surproduction viticole. Les parents de Jocelyne Aguilar achètent une des parcelles ainsi libérées dans cette commune proche de Béziers, à quelques centaines de mètres de la mer. Malgré l’installation de nombreux bungalows, la zone ne dispose pas encore de l’eau courante ni d’un système d’assainissement. En 1988, l’association foncière urbaine autorisée (AFUA) des Jardins de Sérignan est créée pour y remédier. Cette sorte de copropriété rassemble les quelque 300 propriétaires qui se partagent les 86 hectares, alliés pour financer sa viabilisation. « En attendant, nous y allions souvent en famille, pour profiter de l’air de la mer et des oliviers, des figuiers et des abricotiers que papa avait plantés », confie l’ex-institutrice.

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7 commentaires

  1. Ces anciens terrains viticoles semblent source de bien des litiges. L’aménagement du littoral mérite sans doute plus de rigueur administrative.

    • Tout à fait. Les dispositifs légaux existent, mais leur application reste arbustre et laxiste quant à protéger les petits propriétaires.

  2. Camille Richard le

    On se demande comment de telles expropriations peuvent encore avoir lieu en France. La transparence des transactions foncières est clairement un enjeu crucial.

    • Claire C. Moreau le

      Le manque de transparence est effectivement un problème récurrent. Ces cas ont tendance à ébranler la confiance des citoyens.

  3. Cette histoire me rappelle les nombreux conflits fonciers qui opposent souvent les particuliers aux pouvoirs locaux. La situation semble particulièrement regrettable pour ces seniors.

    • C’est vrai, surtout quand il s’agit de personnes âgées qui ont investi une partie de leur vie. J’espère qu’ils trouveront une solution équitable.

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