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Un membre de l’administration de Sciences Po a été mis à pied par la direction de l’établissement le 15 décembre. Chargé de mission au sein du pôle Egalité des chances depuis près de dix ans, également ancien chargé d’enseignement, il est accusé de harcèlement sexuel par une ex-lycéenne qui avait suivi un programme de préparation aux épreuves du concours lors de son année de terminale, en 2024.
Ce salarié était en charge d’organiser rencontres et ateliers dans le lycée de la région bordelaise où était inscrite la jeune femme. Lorsqu’elle a appris qu’une autre lycéenne de son établissement avait vécu une expérience similaire, elle a décidé de dénoncer les faits dans une vidéo diffusée sur TikTok, le 12 décembre.
Depuis 2001, les conventions éducation prioritaire sont l’emblème de l’ouverture sociale de Sciences Po, qui a admis par cette voie spécifique quelque 3 000 élèves issus de 209 lycées partenaires.
Appel à témoignages
« Le salarié n’a pas remis en cause les accusations », indique au Monde la direction de Sciences Po, qui a ouvert une procédure disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement. « Nous sommes déterminés à faire toute la lumière sur l’ensemble des faits dans un esprit de transparence absolue et à tirer toutes les conséquences nécessaires », souligne Kate Vivian, directrice de l’engagement, dans un message envoyé à l’ensemble des étudiants dont Le Monde a eu copie. Un appel à témoignages a été lancé. Sollicité par Le Monde, le salarié n’a pas donné suite.
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18 commentaires
Une procédure disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement. C’est déjà un premier pas vers la justice.
En attendant, les victimes attendent des réponses.
Le harcèlement sexuel dans les établissements scolaires et universitaires est un fléau à prendre au sérieux.
Trop souvent sous-estimé, il est crucial que les victimes osent parler.
Intéressant de voir que le salarié n’a pas nié les accusations. Cela pourrait faciliter les démarches judiciaires.
Effectivement, cela montre une certaine transparence de sa part.
Cette affaire rappelle l’importance des programmes d’ouverture sociale, mais aussi des contrôles stricts sur les intervenants.
Combien d’autres cas similaires ont pu passer sous silence ?
Une vidéo sur TikTok a mis le feu aux poudres. Les réseaux sociaux peuvent parfois servir de tribune pour les victimes.
Si cette affaire a été révélée grâce à cela, c’est une bonne chose.
Une décision rapide de la part de Sciences Po, espérons que cette affaire aboutira à un procès équitable.
C’est encourageant de voir des institutions agir aussi promptement dans ce type de situation.
J’espère que la direction de Sciences Po fera toute la lumière sur cette affaire sans cacher les faits.
Dans ce genre de cas, la transparence est indispensable.
Le harcèlement sexuel n’a pas sa place dans l’éducation, point final.
Tout à fait d’accord, il faut une tolérance zéro.
Quel dommage qu’un tel programme, censé aider, soit entaché par de tels agissements. Cela discrédite tout le travail fait par d’autres.
C’est vrai, les bonnes initiatives sont souvent ternies par quelques brebis galeuses.