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« Ne pas oublier ceux qui sont restés en Russie, derrière les barreaux… » Autour d’un café à Paris, Anna Kavalerova, pianiste russe exilée en France, se mobilise pour les quelque 3 000 prisonniers politiques opposés au Kremlin de Vladimir Poutine et à son « opération militaire spéciale » en Ukraine. Dès les premiers jours de février 2022, de simples Russes comme elle se sont dits contre cette guerre qui cachait son nom.

A ce moment-là, Anna Kavalerova, 37 ans, vivait déjà à l’étranger et, depuis, a décidé de ne pas revenir dans son pays. « Impossible de continuer à faire des concerts dans cette Russie-là, confie-t-elle. Mais il ne faut pas oublier que la guerre se poursuit en Ukraine et que des Russes continuent de s’y opposer… »

C’est le cas, parmi d’autres, de deux musiciens qui, inconnus du public, risquent de tomber dans l’oubli : Richard Rouz, 40 ans, immigré de Roumanie installé à Kirov, claveciniste et ingénieur du son ; Andreï Chabanov, 45 ans, saxophoniste à Samara. Dès les premiers mois de la guerre, Richard Rouz a publié sur Instagram des informations sur les crimes de l’armée russe à Boutcha (Ukraine). Arrêté le 14 avril 2022, il devient l’un des premiers inculpés pour « diffusion de fausses informations » sur l’armée. Poursuivi aussi pour « apologie du terrorisme », il est condamné à huit ans de prison, envoyé dans la colonie pénitentiaire de Perm.

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