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Quatre policiers ont été blessés et huit personnes ont été placées en garde à vue lors de la dispersion de la foule par les forces de l’ordre d’un concert de rap gratuit samedi au Forum des Halles, dans le centre de Paris, a fait savoir la Préfecture de police, dimanche 12 octobre.
Ce concert en extérieur du groupe L2B était organisé dans le cadre de la troisième édition du festival de rap Centrale Place, qui s’est tenu du 8 au 11 octobre.
« L’organisateur a ouvert les portes au public à 16 h 15 pour une jauge de 800 personnes », mais « à 17 heures, 2 000 personnes étaient recensées », relate la Préfecture dans un communiqué. « Une foule importante se massait par ailleurs aux abords immédiats pour accéder à ce concert, provoquant de fortes poussées et un mouvement de foule », poursuit-elle.
Jets de projectiles et gaz lacrymogène
Le dispositif de sécurité a été renforcé eu égard à l’affluence, mais, à l’issue de la première partie du concert, « la Préfecture de police a demandé, un peu avant 19 heures, à l’organisateur de ne pas tenir la deuxième partie et a procédé à la dispersion de la foule », est-il précisé. Les forces de l’ordre ont été prises à partie pendant la dispersion et ont été visées par des projectiles, selon la même source.
Dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on voit un groupe de jeunes jeter des projectiles en direction de CRS qui répliquent en utilisant du gaz lacrymogène. On voit également un policier en civil, portant un brassard police, chuter avant d’être brièvement frappé alors qu’il est au sol.
« Quatre policiers ont été blessés et huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue », selon la Préfecture. « La situation est revenue à la normale » à 19 h 50 et « un dispositif de sécurisation a perduré sur les lieux », précise-t-elle.
13 commentaires
Huit gardes à vue pour un concert de rap ? Cela semble disproportionné, même si la situation a dégénéré.
Les violences lors des événements culturels à Paris deviennent récurrentes. Est-ce un problème de sécurité ou de société?
Les deux, sans doute. La précarité et le manque d’alternatives ne facilitent pas les choses.
Ces incidents rappellent l’importance des mesures de sécurité, même pour des événements gratuits. Comment les financer sans compromettre l’accessibilité ?
C’est un équilibre délicat, mais la sécurité ne devrait pas être négociable.
La Préfecture de police a-t-elle suffisamment anticipé l’affluence sabordante ? Les organisateurs ont-ils été informés des risques?
Les chiffres officiels évoquaient 800 places, mais 2000 personnes étaient présentes. C’est inacceptable.
Ces incidents montrent à nouveau les défis de la sécurité lors des événements gratuits à grande échelle. Comment éviter des situations similaires à l’avenir?
Une meilleure planification et une gestion plus rigoureuse des accès pourraient aider.
Malheureusement, cela arrive trop souvent. Peut-être faut-il revoir les autorisations pour ce type d’événements.
Pourquoi la Préfecture a-t-elle interdit la suite du concert ? Était-ce une décision proportionnée ?
Des compétitions pour des espaces publics comme les Halles sont fréquentes. Ces tensions sont-elles inévitables?
Non, mais cela demande une coordination accrue entre la police, la mairie et les organisateurs.