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Un directeur d’école maternelle de Limoges a été mis en examen et écroué pour détention d’images à caractère pédopornographique et viol sur mineur, ont fait savoir mardi 2 décembre le parquet et le rectorat.
Cet enseignant quinquagénaire a été placé en garde à vue mardi dernier « pour des infractions en lien avec la découverte d’images de mineurs présentant un caractère sexuel », a écrit le parquet de Limoges dans un communiqué, confirmant des informations du quotidien Le Populaire du Centre.
Dans le cadre des investigations, les enquêteurs ont également découvert des « faits de nature sexuelle sur un mineur ». Ce dernier a été identifié et entendu par les policiers, précise le parquet, qui a ouvert jeudi une information judiciaire pour viol sur mineur de 15 ans alors qu’il existait entre l’auteur et la victime une différence d’âge d’au moins cinq ans – une loi adoptée en 2021 prévoit que tout acte sexuel entre un majeur et un mineur de moins de 15 ans est considéré comme un viol, sauf si l’écart d’âge est inférieur à cinq ans.
Selon une source proche de l’enquête, les faits concernent plus précisément un recours à la prostitution d’un garçon âgé de 13 ans.
Détention provisoire
Le quinquagénaire, en poste dans cet établissement depuis au moins dix ans, a également été mis en examen pour acquisition, détention et diffusion d’images de mineurs présentant un caractère pornographique et consultation habituelle d’un site Web mettant à disposition des images pornographiques de mineurs. Il a été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet.
« A ce stade des investigations, les faits pour lesquels [il] a été mis en examen ne se seraient pas produits dans le cadre de son activité professionnelle », selon Emilie Abrantes, procureure de la République à Limoges, qui précise que des analyses techniques et des auditions complémentaires doivent être menées sous l’autorité d’un juge d’instruction.
L’inspecteur d’académie de Limoges a suspendu l’intéressé à titre conservatoire et le rectorat s’est dit « particulièrement attentif à la situation ». « Dès qu’ils ont été informés, les services académiques ont pris la décision de suspendre ce directeur », a déclaré à l’Agence France-Presse une porte-parole du rectorat. Un « accompagnement au plus près des équipes » a également été mis en place dans l’établissement, a-t-elle précisé.
10 commentaires
C’est une nouvelle d’une gravité extrême, c’est choquant qu’un directeur d’école maternelle soit impliqué dans de tels actes.
Oui, cela ébranle la confiance que nous avons dans les institutions censées protéger les enfants.
Les vérifications des antécédents des enseignants ne sont-elles pas suffisantes ?
C’est triste de voir que même dans les écoles, les enfants ne sont pas à l’abri de ces horreurs.
Exactement, nous devons être vigilants pour éviter que de tels drames ne se reproduisent.
Les parents doivent être informés, les enfants doivent être protégés et la justice doit être exemplaire dans ce genre d’affaires.
Totalement d’accord, la transparence est essentielle dans ces cas-là.
La loi qui considère tout acte sexuel avec un mineur de moins de 15 ans comme un viol est une avancée importante, mais là, le prévenu a 50 ans et la victime en a 13, c’est inadmissible.
Comment une personne en position d’autorité peut-elle commettre de tels crimes ?
Absolument, l’écart d’âge rend ces actes encore plus pervers.