Listen to the article

0:00
0:00

« C’est un minimal maximal que nous exposons là », lance Emma Lavigne, directrice générale et conservatrice de la Collection Pinault. Maximal, car c’est à ses yeux une « exposition historique » qu’elle vient d’ouvrir à la Bourse de commerce : « La plus ample jamais réalisée en Europe sur cette esthétique minimaliste apparue dans les années 1960. » Née en opposition à la geste héroïque de l’expressionnisme abstrait alors en vogue comme au pop art triomphant, cette tendance a essaimé à travers le monde, au-delà des Etats-Unis auxquels on l’a souvent restreinte : un an après l’évocation tout aussi encyclopédique de l’arte povera, c’est l’une des leçons de ce vaste parcours, riche de plus d’une centaine d’œuvres.

Less is more : on a souvent réduit cette tendance au credo lapidaire de l’architecte Mies van der Rohe. Mais c’est à davantage de complexité qu’aspire l’exposition, orchestrée par Jessica Morgan, directrice de la Dia Art Foundation, à New York, et fine experte de cette esthétique. Au-delà des stars du mouvement que sont Dan Flavin, Donald Judd ou Sol LeWitt, nombre d’artistes oubliés sortent ici de l’ombre, apportant perspectives, nuances et sensualité à cet art souvent jugé formaliste et froid.

Il vous reste 71.35% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager.

Salle de presse de TheNews.re. Nous couvrons l'actualité réunionnaise et internationale avec rigueur et objectivité. Notre mission : informer les citoyens avec des analyses approfondies sur la politique, la société, l'économie et la culture.

21 commentaires

  1. Claire D. Leroy le

    Le minimalisme, ce n’est pas seulement ‘moins c’est plus’, c’est aussi une réflexion profonde sur l’espace et la perception. Cette exposition semble le démontrer.

  2. Claire Bernard le

    Le minimalisme est un art de la subtilité. J’imagine que cette exposition saura capturer cette essence sans la trahir.

  3. Quelle belle initiative de mettre en lumière des artistes moins connus du mouvement minimaliste, souvent éclipsés par les grands noms comme Judd ou LeWitt.

  4. Sophie Moreau le

    Une exposition encyclopédique sur le minimalisme, un an après l’arte povera. La Collection Pinault mise sur des thèmes ambitieux.

  5. Le minimalisme est un mouvement souvent mal compris. Cette exposition pourrait aider à clarifier sa diversité et sa profondeur.

  6. Camille Thomas le

    Une centaine d’œuvres, c’est ambitieux pour une exposition sur le minimalisme. J’espère que cela ne donnera pas une impression de fouillis.

  7. Une exposition historique, comme le souligne Emma Lavigne. Le minimalisme a influencé tant d’artistes, c’est passionnant de revoir ses origines.

  8. Sophie I. Richard le

    Je me demande comment les artistes minimalistes réinterprètent aujourd’hui leur mouvement, dans un monde saturé d’informations et d’images.

  9. Claire Thomas le

    Une exposition fascinante sur le minimalisme, bien que le terme ‘maximaliste’ soit un peu paradoxal. Intéressant de voir comment cette esthétique a transcendé les frontières.

    • Chloé H. Richard le

      Le minimalisme maximaliste, c’est comme une oxymore artistique. J’ai hâte de voir cette exposition pour comprendre ce paradoxe.

    • Pierre Dubois le

      Absolument, c’est ce qui rend cette exposition unique : montrer la diversité d’un mouvement souvent perçu comme uniforme.

Laisser une réponse