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« C’est un minimal maximal que nous exposons là », lance Emma Lavigne, directrice générale et conservatrice de la Collection Pinault. Maximal, car c’est à ses yeux une « exposition historique » qu’elle vient d’ouvrir à la Bourse de commerce : « La plus ample jamais réalisée en Europe sur cette esthétique minimaliste apparue dans les années 1960. » Née en opposition à la geste héroïque de l’expressionnisme abstrait alors en vogue comme au pop art triomphant, cette tendance a essaimé à travers le monde, au-delà des Etats-Unis auxquels on l’a souvent restreinte : un an après l’évocation tout aussi encyclopédique de l’arte povera, c’est l’une des leçons de ce vaste parcours, riche de plus d’une centaine d’œuvres.
Less is more : on a souvent réduit cette tendance au credo lapidaire de l’architecte Mies van der Rohe. Mais c’est à davantage de complexité qu’aspire l’exposition, orchestrée par Jessica Morgan, directrice de la Dia Art Foundation, à New York, et fine experte de cette esthétique. Au-delà des stars du mouvement que sont Dan Flavin, Donald Judd ou Sol LeWitt, nombre d’artistes oubliés sortent ici de l’ombre, apportant perspectives, nuances et sensualité à cet art souvent jugé formaliste et froid.
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21 commentaires
Le minimalisme, ce n’est pas seulement ‘moins c’est plus’, c’est aussi une réflexion profonde sur l’espace et la perception. Cette exposition semble le démontrer.
Exactement, et c’est précisément cette complexité que l’exposition cherche à explorer.
Le minimalisme n’est pas toujours ‘minimal’ en termes de réflexion. Cette exposition semble le prouver.
Tout à fait, c’est ce qui rend ce mouvement si intéressant à explorer.
Le minimalisme est un art de la subtilité. J’imagine que cette exposition saura capturer cette essence sans la trahir.
C’est l’enjeu majeur de cette exposition : respecter la subtilité du mouvement.
Quelle belle initiative de mettre en lumière des artistes moins connus du mouvement minimaliste, souvent éclipsés par les grands noms comme Judd ou LeWitt.
Tout à fait, cela permet de découvrir des œuvres et des perspectives souvent négligées.
Une exposition encyclopédique sur le minimalisme, un an après l’arte povera. La Collection Pinault mise sur des thèmes ambitieux.
C’est vrai, cela montre une volonté de couvrir des aspects variés de l’art contemporain.
Le minimalisme est un mouvement souvent mal compris. Cette exposition pourrait aider à clarifier sa diversité et sa profondeur.
J’espère qu’elle permettra de briser les préjugés sur ce courant artistique.
Une centaine d’œuvres, c’est ambitieux pour une exposition sur le minimalisme. J’espère que cela ne donnera pas une impression de fouillis.
C’est un risque, mais l’équipe semble avoir bien orchestrée le parcours.
Une exposition historique, comme le souligne Emma Lavigne. Le minimalisme a influencé tant d’artistes, c’est passionnant de revoir ses origines.
Oui, et le fait que cette esthétique ait traversé les frontières est particulièrement notable.
Je me demande comment les artistes minimalistes réinterprètent aujourd’hui leur mouvement, dans un monde saturé d’informations et d’images.
C’est une question pertinente, surtout dans le contexte actuel de surinformation.
Une exposition fascinante sur le minimalisme, bien que le terme ‘maximaliste’ soit un peu paradoxal. Intéressant de voir comment cette esthétique a transcendé les frontières.
Le minimalisme maximaliste, c’est comme une oxymore artistique. J’ai hâte de voir cette exposition pour comprendre ce paradoxe.
Absolument, c’est ce qui rend cette exposition unique : montrer la diversité d’un mouvement souvent perçu comme uniforme.