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Que peut l’art quand les libertés individuelles se rétrécissent et que le moindre post sur X peut suffire à vous envoyer en prison ? Qu’attendre des artistes quand l’air se raréfie et que l’autocensure s’installe ? Tentative de réponse à la 18ᵉ édition de la Biennale d’Istanbul, organisée six mois après l’arrestation, en mars, du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, principale figure de l’opposition au régime de Recep Tayyip Erdogan.
Monté en un temps record par la curatrice libanaise Christine Tohmé, l’événement s’étire pour la première fois sur trois ans, d’où son titre énigmatique « The Three-Legged Cat ». D’abord un accrochage resserré sur une quarantaine d’artistes, principalement du Sud global, suivi d’une « académie » aux contours encore flous en 2026, puis d’une seconde exposition en 2027 – avant un retour à une cadence biennale en 2029. « Dans des régions comme la nôtre, tout évolue si vite que les concepts figés ne suffisent plus, tente de justifier Kevser Güler, directrice adjointe de la biennale. Il faut sans cesse apprendre… et désapprendre. »
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21 commentaires
La courte durée de préparation de cette biennale est un défi en soi. Bravo à l’équipe pour cet effort.
Effectivement, monter un tel événement en si peu de temps est impressionnant.
La Biennale d’Istanbul soulève des questions cruciales sur la liberté artistique sous un régime autoritaire. Intéressant de voir comment les artistes naviguent dans ce contexte.
J’espère que cette édition permettra de donner une voix aux artistes opprimés.
Oui, l’art devient souvent un moyen de résistance dans des situations comme celle-ci.
J’espère que cette édition permettra de sensibiliser le public aux enjeux de la liberté artistique.
L’art a le pouvoir de toucher et d’éveiller les consciences sur ces questions.
L’autocensure est un réel problème, surtout quand l’art est censé provoquer et questionner.
C’est un dilemme constant pour les artistes dans les pays où la liberté d’expression est restreinte.
La biennale s’étend sur trois ans, une approche innovante qui pourrait inspirer d’autres événements culturels.
C’est une excellente idée pour approfondir les réflexions sans se limiter à un seul moment.
Une biennale qui mise sur l’apprentissage et le désapprentissage, c’est une approche audacieuse et nécessaire.
Dans un monde en constante évolution, adapter sa vision est essentiel.
L’arrestation du maire d’Istanbul ajoute une dimension politique inévitable à cette édition de la biennale.
L’art ne peut ignorer le contexte politique dans lequel il émerge.
L’extension de la biennale sur trois ans semble être une réponse à l’accélération des changements politiques et sociaux.
Cela permet aussi de maintenir une continuité dans les discussions et les réflexions.
Un titre énigmatique, « The Three-Legged Cat », qui laisse présager un événement riche en symbolisme.
Peut-être une métaphore de la précarité et de l’adaptabilité dans un environnement hostile.
L’accent mis sur les artistes du Sud global est une excellente initiative pour équilibrer les visions culturelles.
C’est une manière de donner la parole à des voix souvent marginalisées.