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Deux petites têtes brunes, quasi identiques, l’une contre l’autre, un sourire tendre plissant leurs grands yeux noirs. Ce sont les jumelles Rawan et Razan Barbakh lorsqu’elles étaient enfants. Rawan a choisi cette photo comme image de profil sur Facebook. En réalité, toute la page de l’adolescente n’est plus qu’un mur à la mémoire de sa sœur, morte en novembre 2024, à l’âge de 14 ans. Razan, au sourire plus discret sur la photo, était atteinte d’une leucémie, comme sa jumelle encore vivante. Dans la bande de Gaza anéantie par l’offensive israélienne, les médecins de l’hôpital Nasser, établissement du sud de l’enclave, n’ont rien pu faire pour elle.
« Nous avons tellement souffert pendant la guerre. Les deux devaient régulièrement recevoir des transfusions sanguines, nous devions nous-mêmes trouver des donneurs, car les hôpitaux n’avaient aucune réserve », témoigne Arafat Barbakh, leur père, au téléphone, Israël interdisant toujours l’accès à la bande de Gaza à la presse internationale. Originaire de Rafah, il vit actuellement à Al-Mawassi, sur la côte sud, où s’étendent des centaines de milliers de tentes de déplacés.
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18 commentaires
Une situation déplorable. Les jumelles Barbakh symbolisent des milliers d’enfants dont le destin a été brisé par un conflit qu’ils ne comprenaient même pas.
Comment peut-on permettre que des enfants souffrant de leucémie meurent par faute d’un système de santé fonctionnel ?
La guerre transforme tout en chaos, y compris les systèmes de soins qui devraient pourtant être protégés.
L’accès limité aux soins médicaux et aux transfusions sanguines est une violation des droits humains fondamentale. Où est la justice ?
La justice ici est un leurre. Seul le pragmatisme compte, et les enfants n’en font pas partie.
C’est une honte que des enfants meurent par manque de soins acessibles. La guerre est une machine à broyer des vies.
On a l’impression que leur souffrance n’a même pas été une conséquence collatérale, mais un objectif.
Cette histoire montre à quel point les conflits armés brisent des vies au-delà des chiffres officiels. Les enfants souffrent en silence.
Exactement. Les blessures visibles sont une chose, mais ce sont les séquelles psychologiques qui dureront des années.
C’est bouleversant de voir l’impact de la guerre sur des familles innocentes. Comment les jumelles survivantes peuvent-elles continuer dans ces conditions ?
La résilience humaine est incroyable, mais les conditions dans la bande de Gaza rendent tout simplement impossible une vie normale.
Le manque de soins médicaux est un crime en soi. Comment peut-on laisser des enfants mourir ainsi ?
Les hôpitaux sous-equipés et sans accès aux médicaments sont une tragédie. Comment la communauté internationale reste-t-elle silencieuse ?
C’est une question de priorités politiques. Les enfants de Gaza ne semblent pas en faire partie.
Voici un article qui devrait réveiller les consciences. La guerre ne fait pas de distinction entre soldats et civils, surtout pas enfants.
Le témoignage du père est déchirant. Voir ses enfants dans cet état et ne rien pouvoir faire doit être insupportable.
Les conflits militaires devraient avoir des limites pour épargner au moins les enfants innocents.
L’impuissance des parents face à la mort de leurs enfants est un supplice indicible.