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Une soixantaine de tracteurs bleus, verts, rouges bien alignés comme de grosses bêtes, bloquent 300 mètres de l’autoroute A64, à hauteur de Carbonne (Haute-Garonne), à 40 kilomètres au sud de Toulouse, samedi 13 décembre. On a allumé quelques braseros pour se réchauffer. Il y a de la bière, du café chaud et des gâteaux apportés « en soutien » par les gens du coin et les éleveurs qui se relaient, une fois les bêtes nourries et la traite accomplie.
« Il ne faut pas que ce soit une guinguette, mais bien un lieu de résistance », a prévenu Jérôme Bayle, le porte-voix des « ultras de l’A64 ». Cet ancien rugbyman devenu éleveur, qui, il y a dix ans, avait retrouvé son père suicidé dans la cour de sa ferme, a pris la tête de la contestation des éleveurs du Sud-Ouest, lesquels, face à l’épidémie de dermatose nodulaire, contestent aujourd’hui la politique d’abattage systématique de leurs troupeaux en cas d’infection.
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11 commentaires
Cette résistance des éleveurs montre leur désespoir face aux mesures sanitaires drastiques. Comment concilier protection des troupeaux et viabilité économique ?
Je comprends la révolte des éleveurs, mais bloque-t-on aussi souvent les routes pour d’autres secteurs en crise ? La comparaison serait intéressante.
La situation est complexe, mais l’impassibilité de l’État face à cette crise est inquiétante. Les éleveurs méritent mieux.
L’image des tracteurs alignés est forte, mais cela ne changera rien si les mesures restent inchangées. Où sont les solutions technologiques ?
Les innovations existent, mais leur mise en œuvre prend du temps et des ressources. Le financement reste un obstacle.
L’abattage systématique est une mesure arbitraire. Pourquoi ne pas isoler et soigner les animaux atteints plutôt que de tout sacrifier ?
Les protocoles sanitaires sont stricts, mais il est vrai que l’approche actuelle manque de flexibilité.
La dermatose nodulaire est un véritable fléau. L’État doit trouver des solutions alternatives à l’abattage massif, comme la vaccination.
Les recherches sur les vaccins avancent-elles ? Si oui, pourquoi attendre pour les déployer ?
Les éleveurs ont raison de se mobiliser, mais bloquer une autoroute semble excessif. Le dialogue avec les autorités serait plus constructif.
La colère est légitime, mais les moyens d’action doivent rester proportionnés pour éviter les tensions inutiles.