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Enfin en vrai ! Plus d’un an après la mise en ligne sur Arte.tv du film Afanador, réalisé en 2024 par Isabelle Julien d’après le spectacle éponyme de Marcos Morau, on découvre pour la première fois en France la pièce du chorégraphe espagnol. Créée en 2023 pour le Ballet national d’Espagne, cette œuvre époustouflante, qui a déjà tourné en Europe, ouvrait, samedi 22 novembre, pour deux représentations, le Festival de danse de Cannes, dirigé par Didier Deschamps. Elle a explosé la perspective filmique, pourtant impeccablement ajustée et récompensée du prix spécial du jury au Golden Prague 2025, en déployant une envergure visuelle et physique magistrale.
La beauté et la vigueur presque agressive de ce spectacle éclatent dès les premières minutes. Un raz de marée sonore très rock balaie la salle du grand auditorium du Palais des festivals pendant que le rideau se lève sur des lumières stroboscopiques. Un studio photo crépitant de flashs surgit. Cette scénographie épurée flèche la source d’inspiration de Morau : les photos en noir et blanc sur le flamenco du photographe Ruven Afanador. Collaborateur des revues Vogue et Vanity Fair, cet artiste colombien a signé deux livres sur le sujet : Mil besos. 1 000 Kisses (Rizzoli, 2009, non traduit), consacré aux femmes dans le flamenco, et Angel gitano. Hommes de flamenco (La Martinière, 2014), dont Morau relance, à sa façon, l’esthétique et les motifs.
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17 commentaires
Une œuvre qui redéfinit le flamenco en y intégrant des éléments de photographies, un mélange des arts très réussi.
Dommage que le Festival de danse de Cannes ne soit pas plus médiatisé. Ce genre d’événements mérite d’être davantage mis en lumière.
Tout à fait d’accord, même si l’article évoque déjà une œuvre primée, c’est encore trop rare que ces performances soient couvertes.
Un spectacle audacieux qui rompt avec les conventions. La description fait penser à une fusion entre la danse traditionnelle et l’art contemporain.
Exactement, Morau ose mêler la puissance brute du flamenco à une esthétique moderne, comme une réinterprétation audacieuse.
Didier Deschamps, un choix surprenant pour diriger un festival de danse. Sa spécificité sportive serait-elle un atout ?
Les critiques mentionnent une beauté quasi agressive : cela fait écho à une performance où le spectateur est happé.
Absolument, il ne s’agit pas d’une simple démonstration technique, mais d’une expérience immersive qui marie force et grâce.
Le Ballet national d’Espagne collabore souvent avec des artistas risco des, mais cette pièce semble dépasser toutes les attentes.
Son originalité réside notamment dans son approche cinématographique, puis scénique, une réussite à plusieurs niveaux.
Quelle performance majestueuse ! Le flamenco en clair-obscur de Marcos Morau semble marquer les esprits dès son ouverture. J’aimerais comprendre les détails de la scénographie qui ont tant impressionné.
Les lumières stroboscopiques et les flashes évoquent vraiment l’instantanéité des photos de Ruven Afanador, une touche très visuelle.
Les inspirations noir et blanc rappellent l’ère dorée du cinéma, une ambiance qui doit être captivante sur scène.
Un raz de marée sonore très rock ? Intéressant de voir comment cette musique accompagne des mouvements aussi précis que le flamenco.
La contradiction apparente entre le rock et la danse classique crée en réalité un contraste saisissant, riche en émotions.
Le prix spécial du jury à Prague ne fait que confirmer que cette pièce a une portée internationale.
Sa réputation dépasse déjà les frontières, et maintenant, le public français peut enfin en juger directement.