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LETTRE DU BENELUX

Il y aura bientôt six cents jours que la région de Bruxelles-Capitale est sans gouvernement de plein exercice, faute d’accord entre les partis francophones, entre les néerlandophones, ainsi qu’entre les premiers et les seconds : bilingue, la région centrale de la Belgique est un parfait condensé des complexités du royaume.

Bruxelles-Capitale frôle la banqueroute, n’a plus d’argent pour entretenir ses routes, réduit le financement de services sociaux, des pompiers et de la société régionale des transports. De plus, plusieurs maires alertent sur la montée de l’insécurité liée au narcotrafic : « Il faut que tout le monde se réveille : nous sommes en danger », affirmait Jean Spinette, le bourgmestre de Saint-Gilles, le 13 décembre dans une interview au quotidien Het Laatste Nieuws. « Qu’une victime innocente soit touchée par une balle perdue est une crainte permanente », ajoutait dans la foulée le ministre fédéral de l’intérieur, Bernard Quintin.

A priori, la situation est donc grave mais c’est un tout autre débat, beaucoup plus important aux yeux de certains, qui a agité la ville-région au cours des dernières semaines. Il portait sur… la crèche de Noël, traditionnellement posée – jusqu’au 7 janvier – au pied du grand sapin trônant sur la Grand-Place, dont les habitants veulent croire qu’elle reste « la plus belle du monde », comme le proclament fièrement les dépliants touristiques.

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