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La cour d’assises spécialement composée de Paris a condamné, vendredi 7 novembre, Abdallah Osman Ahmed, un réfugié soudanais, à trente ans de réclusion criminelle assortis d’une peine de sortie de sûreté de vingt ans pour deux assassinats terroristes et cinq tentatives d’assassinats terroristes au couteau, le 4 avril 2020 à Romans-sur-Isère (Drôme). La cour a retenu l’altération de son discernement au moment des faits et donc abaissé la durée de sa peine – il risquait la réclusion à perpétuité. Il fera l’objet d’une interdiction définitive du territoire français à l’issue de sa peine.
« Il y a ceux qui se souviennent et celui qui a oublié » : l’un des deux avocats généraux du Parquet national antiterroriste (PNAT) avait commencé son réquisitoire par cette apostrophe liant l’accusé à ses victimes. Pour mieux fustiger ensuite « l’amnésie à géométrie variable » de l’accusé qui, à chaque fois qu’il a été interrogé sur les faits, a argué de sa « maladie » pour ne livrer aucune explication à ses actes autre qu’une crise paroxystique de paranoïa psychotique.
Or, a fait remarquer le représentant du PNAT, Abdallah Ahmed Osman avait été plus prolixe lors de sa garde à vue, puis dans le bureau des juges d’instruction. Sa mémoire s’est rétrécie au fur et à mesure des cinq années d’instruction.
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9 commentaires
Un procès complexe où la question de la responsabilité pénale a été centrale. L’altération du discernement est un élément crucial à considérer.
Effectivement, la défense a insisté sur cet aspect pour demander une peine moins lourde.
Pourtant, les victimes et leurs proches mérite une justice qui ne néglige pas l’ampleur des crimes.
Cette affaire soulève des questions sur la prise en charge des troubles psychiatriques dans notre société. Comment éviter que des cas semblables ne se reproduisent ?
Les peines ne suffisent pas, il faut aussi une prévention efficace.
Les services psychiatriques devraient être mieux financés et accessibles à tous.
Une peine lourde mais justifiée pour des actes aussi violents. J’espère que cela servira de leçon pour prévenir de futures tragédies.
Je partage votre avis, mais je me demande comment la justice peut évaluer la sincérité d’une maladie mentale.
Trente ans de prison, c’est sévère, mais le contexte terroriste rend la sentence compréhensible.