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La récente augmentation, appliquée depuis mars, de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) aurait-elle déjà des conséquences négatives sur le trafic aérien ? Oui, si l’on en croit une étude de la direction générale de l’aviation civile (DGAC), publiée début novembre. L’effet serait même délétère et ce renchérissement aurait en quelques mois provoqué une « baisse de compétitivité du transport aérien français ».
Calculs à l’appui, la DGAC sonne l’alarme. Selon elle, l’augmentation de la taxe, qui devrait rapporter 850 millions d’euros en 2025, est « équivalente à deux points supplémentaires d’inflation sur les prix des billets ». Surtout, précise-t-elle : « La hausse des tarifs de la TSBA s’est répercutée en grande partie, voire en totalité, sur les prix du transport aérien. » De quoi faire reculer la destination France dans la compétition mondiale du transport aérien.
Mais ce décompte fait tiquer les défenseurs de l’environnement. « Il n’est pas possible aujourd’hui d’évaluer l’impact de la TSBA sur le trafic aérien français, rétorque Jérôme du Boucher, responsable aviation France pour l’organisation non gouvernementale (ONG) Transport & Environnement (T & E). Il n’existe pas de méthode scientifique pour isoler l’effet de la TSBA en seulement quelques mois. »
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19 commentaires
Cette taxe pourrait-elle vraiment dissuader les voyageurs français, ou est-ce une exagération pour influencer les décisions politiques ?
Les deux sont plausibles, mais il faudra du temps pour voir les effets concrets.
Le débat entre économie et écologie est toujours aussi vif, et cette taxe en est un exemple parfait.
Oui, et c’est dans l’équilibre entre les deux que réside la solution.
Une augmentation de deux points d’inflation sur les billets d’avion pourrait effectivement affecter le pouvoir d’achat des voyageurs, surtout avec le contexte économique actuel.
Cependant, est-ce que l’impact réel sur les prix est aussi direct qu’on le prétend ?
Cette étude semble négliger les potentiels bénéfices écologiques que ces taxes pourraient générer, en finançant des projets durables.
Les deux perspectives doivent être pris en compte pour une évaluation complète.
Cette taxe supplémentaire pourrait effectivement dissuader les voyageurs et réduire la fréquentation des aéroports français, ce qui n’est pas sans conséquence sur l’économie locale.
Mais ne faut-il pas considerer les bénéfices environnementaux à long terme ?
Les compagnies aériennes pourraient compenser en augmentant leurs tarifs, ce qui pénaliserait les consommateurs.
Les arguments économiques ont souvent pris le pas sur les considérations écologiques, mais cette fois, les protéges de l’environnement se défendent bien.
Il semble que la réduction de la demande de vols ait été exagérée.
Les ONG ont raison de souligner que l’impact environnemental des taxes ne peut être mesuré à ce stade, ce qui ouvre le débat.
C’est vrai, mais les bénéfices économiques immédiats ne doivent pas être ignorés non plus.
Il est intéressant de voir comment une mesure fiscale peut avoir des répercussions aussi rapides sur un secteur aussi compétitif.
Cela montre l’importance d’une approche équilibrée en matière de politique économique.
La DGAC met en avant des chiffres alarmistes, mais où sont les études indépendantes pour confirmer ces conclusions ?
C’est une question légitime, surtout quand il s’agit de défendre des intérêts économiques.