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En amont du Salon international du nucléaire civil, du 4 au 6 novembre, le Groupement des industriels français de l’énergie nucléaire, le syndicat professionnel du secteur, annonce un besoin de 100 000 recrutements d’ici à 2035. Il leur faudra tenir les échéances, car au-delà, les candidats pourraient devenir plus exigeants.
C’est à cette même date que le nombre de personnes en âge de travailler commencera à diminuer : la population active perdra alors 28 000 individus par an en moyenne, selon une récente note du Haut-Commissariat à la stratégie et au plan, publiée le 28 octobre. Son auteur, Antoine Foucher, explique que, parce que la main-d’œuvre disponible va se raréfier, le rapport de force entre employeurs et candidats va s’inverser, et « les difficultés de recrutement des entreprises vont s’intensifier et devenir la norme ».
Pour l’heure, cet horizon ne semble pas d’actualité pour les nouveaux diplômés du supérieur qui rejoignent le marché du travail. Les données de l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), publiées mardi 4 novembre, révèlent que ces jeunes sont confrontés, au contraire, à un rapport de force qui leur est défavorable. « En seulement deux ans, le marché de l’emploi est devenu beaucoup plus difficile pour les jeunes diplômés », déclare Gilles Gateau, le directeur général de l’APEC.
Accès à l’emploi plus long et plus complexe
« La dégradation de l’insertion professionnelle amorcée en 2024 devrait se poursuivre en 2025 », indique l’étude « Jeunes diplômés d’un bac + 5, une insertion difficile et au prix de concessions importantes », réalisée sur la base du dispositif InserSup, qui mesure l’insertion professionnelle des sortants de l’enseignement supérieur, complété d’un sondage mené en juin auprès de quelque 1 500 bac + 5 âgés de 20 à 30 ans. En effet, le taux d’emploi salarié des bac + 5 baisse de promotion en promotion. Les entreprises ont beau avoir du mal à trouver la perle rare, elles recrutent toujours moins de cadres débutants : 16 % de moins en 2025, après un premier recul de 19 % en 2024.
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21 commentaires
Le marché du travail pour les diplômés du supérieur reste difficile malgré les besoins futurs.
C’est paradoxal, mais les effets ne seront peut-être visibles qu’à long terme.
Le nucléaire a besoin de 100 000 recrutements ! Les formations doivent s’adapter rapidement.
C’est un défi énorme pour les établissements d’enseignement supérieur.
Intéressant de voir que le nucléaire recrute massivement. Espérons que cela relance l’innovation dans le secteur.
Oui, surtout avec les défis énergétiques actuels. Ce sera crucial pour l’indépendance énergétique.
La raréfaction de la main-d’œuvre pourrait finalement profiter aux travailleurs, une bonne nouvelle ?
En théorie, oui, mais cela dépendra des réactions des employeurs.
Les jeunes diplômés doivent-ils vraiment jouer les difficiles dans ce contexte ?
Ils n’ont pas vraiment le choix pour l’instant, le marché est trop compétitif.
La diminution de la population active pourrait effectivement renverser le rapport de force. Serions-nous en train d’assister à la fin de la Flexibilité des diplômés ?
C’est possible, mais cela prendra du temps. Pour l’instant, les jeunes diplômés subissent la loi du marché.
Avec une population active en baisse, les entreprises vont devoir repenser leur stratégie de recrutement.
Exact, c’est une question de survie pour certaines d’entre elles.
Curieux de savoir comment les entreprises vont attirer les talents avec une population active en baisse.
Elles devront probablement améliorer leurs offres, salaires et conditions de travail.
Les besoins en recrutement dans le nucléaire sont énormes, mais les salaires suivront-ils ?
Espérons que cela incitera les employeurs à mieux valoriser leurs travailleurs.
Avec une pénurie de main-d’œuvre, les conditions d’emploi devraient s’améliorer pour les candidats.
Si les recrutements sont difficiles aujourd’hui, ça promet pour demain avec une population active en déclin. Les entreprises devront s’adapter.
Absolument, la guerre des talents va s’intensifier.