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Les portes de Sciences Po resteront closes pour Maxime (le prénom a été modifié à sa demande) : l’étudiant en master a été débouté vendredi 7 novembre, le juge des référés du tribunal administratif de Paris ne voyant aucune condition d’urgence à son recours, qui visait à lever l’interdiction qui lui est faite de se rendre sur le campus depuis le 18 septembre et pour une durée encore indéterminée.
Il s’agit d’une « mesure conservatoire » décidée le 17 septembre par le directeur de Sciences Po, après qu’il a reçu un signalement concernant Maxime, qui aurait « activement participé à une action de blocage de l’accès aux locaux » le 11 septembre 2025 au matin. Une vingtaine d’étudiants brandissant des slogans comme « Israël assassin, Sciences Po complice » avaient rapidement été délogés par les forces de l’ordre.
Seule à même de statuer sur la matérialité des faits et sur d’éventuelles sanctions, la section disciplinaire de l’établissement examinera – dans un délai inconnu – le cas de Maxime. Elle doit traiter par ailleurs une cinquantaine de dossiers, parmi lesquels figurent depuis octobre 2024 une dizaine de « mesures conservatoires » similaires visant des étudiants mobilisés en faveur de la Palestine.
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13 commentaires
Comment peuvent-ils justifier une interdiction indéterminée ? Cela donne l’impression d’une sanction abusive, non ?
L’établissement invoque des mesures conservatoires, mais la durée interfère avec les études. Bizarre.
Une cinquantaine de dossiers en cours pour des actions similaires ? La mobilisation étudiante est donc très forte ces temps-ci.
Ce cas illustre les tensions complexes entre la liberté d’expression et les règles disciplinaires des institutions. Les élèves ont-ils un droit absolu de manifester sur le campus ?
Il me semble que chaque établissement a ses propres règles qu’il faut respecter, même si le débat est légitime.
La question est délicate, surtout quand des slogans provoquent des tensions politiques.
Des mesures conservatoires sans délai de traitement précis, c’est problématique pour l’équité. Comment les étudiants sanctionnés peuvent-ils préparer leur défense ?
Triste de voir un étudiant ainsi privé d’accès à ses cours. Sera-t-il compensé de quelque manière ?
Probablement pas, sauf si une décision de justice l’y oblige.
Les étudiants qui ont manifesté se sentent-ils réellement entendus ou est-ce le contraire ? Cette action pourrait être contre-productive.
En fin de compte, c’est à la section disciplinaire de trancher. J’espère qu’elle prendra une décision équilibrée.
Oui, c’est crucial qu’ils évaluent tous les dossiers impartiaux.
Les forces de l’ordre étaient présentes rapidement. Cela montre à quel point le sujet est politisé et sensible.