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Salah Abdeslam, incarcéré pour sa participation centrale aux attentats du 13 novembre 2015, a été brièvement placé en garde à vue dans une enquête sur une détention illicite d’un objet en détention mardi, avant que celle-ci ne soit levée, a fait savoir, jeudi 6 novembre, le Parquet national antiterroriste (PNAT), confirmant une information de La Voix du Nord. Ses avocats, Me Olivia Ronen, qui l’a assisté en garde à vue, et Me Martin Vettes, ont refusé de commenter cette information, évoquant le secret de l’enquête.

Selon le quotidien régional, l’objet en question est une clé USB qu’aurait détenue Salah Abdeslam. Ce dernier est condamné à la perpétuité incompressible et est incarcéré au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), qui comporte un quartier de haute sécurité. Le PNAT a confirmé l’existence d’une enquête préliminaire ouverte le 17 janvier 2025 pour recel d’objet illicite à détenu, confiée à la sous-direction anti-terroriste (SDAT) avec la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

« Dans ce cadre, l’intéressé a été placé en garde à vue mardi au sein du centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, sa garde à vue a été levée mardi soir », a précisé le ministère public. « Une seconde garde à vue est toujours en cours dans cette procédure », a souligné le PNAT. D’après La Voix du Nord, « les faits portent sur l’usage illicite d’une clé USB sur un ordinateur, utilisé en toute légalité », et sur le contenu de cette clé.

La clé USB « a été cherchée mais n’a pas été retrouvée »

Une source syndicale pénitentiaire a aussi indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) « qu’il a été retrouvé des [traces de] connexions de clé USB » sur l’ordinateur de Salah Abdeslam, et que ladite clé USB « a été cherchée mais n’a pas été retrouvée ». Salah Abdeslam s’est acheté une tour d’ordinateur « pour suivre des cours », selon cette source, d’après qui « il peut avoir accès à un ordinateur dans sa cellule », même si l’usage de celui-ci est « très limité ».

Son régime de détention DPS, pour « détenu particulièrement signalé », fait qu’il est soumis à des « changements de cellules régulières » à l’occasion desquels des contrôles systématiques sont opérés sur ses affaires. La chancellerie n’a pas commenté cette information, précisant simplement que « les faits sont antérieurs à l’existence du régime des quartiers de lutte contre la criminalité organisée », le premier d’entre eux ayant ouvert cet été à Vendin-le-Vieil.

La France va commémorer le 13 novembre, au cours d’une journée d’hommage aux victimes, les dix ans des attentats qui avaient fait 130 morts à Paris et à Saint-Denis.

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11 commentaires

  1. Une clé USB en détention, même pour une personne incarcérée pour terrorisme, semble être un objet suspect. Quelles informations contenait-elle ?

    • Les détails restent flous, mais le fait que les avocats invoquent le secret de l’enquête suggère des éléments sensibles.

  2. Quelle que soit la nature de cette clé USB, son existence en détention montre un dysfonctionnement dans le système carcéral.

  3. Le PNAT et la DGSI semblent prendre cette affaire au sérieux. Cela montre à quel point le contrôle des objets en détention est crucial.

  4. Une clé USB en prison, c’est clairement une violation. On se demande comment un tel objet a pu entrer dans un centre pénitentiaire de haute sécurité.

  5. Camille K. Dubois le

    La perpétuité incompressible pour Sala Abdeslam est une peine exemplaire. Espérons que cette enquête ne soit pas un simple contournement des règles pénitentiaires.

  6. Les précisions sur la garde à vue sont rares, mais l’implication de la SDAT et de la DGSI laisse penser que l’objet avait une importance particulière.

  7. Cette enquête soulève des questions sur les failles dans les prisons de haute sécurité. Comment un objet illicite a-t-il pu passer inaperçu ?

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