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C’est une belle surprise dans un contexte intérieur comme extérieur plutôt morose : la croissance française a atteint 0,5 % au troisième trimestre, tirée par les exportations. Ce chiffre succède à une croissance de 0,1 % au premier trimestre et de 0,3 % au deuxième. A moins d’un retournement brutal sur les trois derniers mois de l’année, le chiffre de 0,8 % de croissance pour 2025 devrait donc être atteint, mieux que les 0,7 % attendus. « Une performance remarquable, s’est félicité, jeudi 30 octobre, le ministre de l’économie, Roland Lescure, dans un communiqué adressé à l’Agence France-Presse. Malgré les soubresauts politiques et les incertitudes internationales, nos entreprises investissent, exportent et font progresser le pays. »
En effet, ce bon chiffre du troisième trimestre s’explique principalement par la grande forme des exportations. Celles-ci ont augmenté de 2,2 % entre juin et septembre, tandis que les importations, elles, sont plutôt orientées à la baisse (− 0,4 %). Cette contribution du commerce extérieur était « attendue et s’est concrétisée », comme l’explique Marie Leclair, cheffe du département des comptes nationaux à l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), au deuxième trimestre, la croissance ayant été fortement alimentée par l’augmentation des stocks industriels.
En raison « du relâchement des dernières contraintes d’offre [manque de pièces ou de matériaux, pénurie de main-d’œuvre] depuis la pandémie de Covid-19 », souligne Maxime Darmet, économiste chez Allianz Trade, les entreprises ont en effet pu augmenter leur production sur les premiers mois de l’année. Les avions, machines et médicaments produits par l’industrie aéronautique ou pharmaceutique ont donc désormais trouvé preneurs sur les marchés étrangers.
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11 commentaires
Une belle nouvelle pour la France, même si la croissance semble fragile. On espère que cette tendance se maintiendra jusqu’à la fin de l’année.
Effectivement, les exportations tirent la croissance, mais les importations en baisse jouent aussi un rôle majeur dans ce rebond.
Espérons que cela se traduira par plus d’emplois dans les secteurs stratégiques comme l’armement et l’aéronautique.
Une performance économique inattendue, mais qui sera lourde à maintenir avec les tensions géopolitiques actuelles. Qu’en pensent les analystes ?
Les analystes restent prudents, mais certains tablent sur une poursuite de la tendance si les investissements continuent.
0,5 % de croissance au T3, c’est mieux que rien, mais cela reste en dessous des attentes pour une reprise solide. La France a-t-elle assez investi dans les secteurs clés ?
Les chiffres montrent que les entreprises françaises exportent, mais oui, l’investissement dans l’innovation et la production locale pourrait être renforcé.
Le secteur de l’armement semble porter une partie de ce rebond. Cette dépendance aux exportations militaires est-elle vraiment une bonne chose pour notre économie ?
Les exportations d’armement sont très rentables, mais oui, il serait préférable de diversifier davantage nos sources de croissance.
Le ministre de l’économie se félicite, mais concrètement, comment cette croissance se traduit-elle dans les territoires ?
Les chiffres globaux montrent une amélioration, mais il faudrait voir des données plus détaillées pour évaluer l’impact local.