Listen to the article
C’est le début d’un procès inédit. La multinationale Lafarge et huit ex-dirigeants comparaissent devant la justice, à partir du 4 novembre, car ils sont soupçonnés d’avoir passé des arrangements financiers avec des groupes djihadistes – dont l’organisation Etat islamique – dans le seul but de maintenir l’activité de l’usine de ciment de Jalabiya, située dans le nord de la Syrie. Egalement poursuivie aux Etats-Unis, l’entreprise avait plaidé coupable pour des faits identiques devant la justice américaine, en 2022.
Dans cette vidéo, nous revenons sur les faits reprochés à Lafarge par la justice française. Nous expliquons comment le cimentier s’est implanté en Syrie, dès 2008, et comment il a réagi à l’éclatement de la guerre civile syrienne, en 2011. Alors que les entreprises françaises comme Total, Bel ou Air Liquide ont quitté le territoire syrien à cette époque, Lafarge a décidé de continuer à faire tourner sa cimenterie syrienne.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire notre enquête, qui a révélé l’affaire au grand public, ci-dessous.











8 commentaires
Intéressant de voir comment les entreprises opèrent dans des zones de conflit. Les États-Unis ont déjà sanctionné Lafarge, maintenant c’est au tour de la France.
Lafarge a pris un risque énorme en restant en Syrie après le déclenchement de la guerre. Les autres entreprises françaises ont toutes quitté le pays, pourquoi pas eux ?
Peut-être parce que les profits semblaient justifier le risque à leurs yeux.
Ce procès contre Lafarge est vraiment choquant. Comment une entreprise française a-t-elle pu négocier avec des groupes djihadistes ? C’est inacceptable.
La pression pour maintenir les activités à tout prix a dû peser lourd.
Oui, c’est une décision forcément très discutable, surtout lorsqu’on pense à la réputation de la France.
Ce procès met en lumière les dilemmes éthiques des multinationales. Faut-il tout faire pour rester opérationnel, même dans des conditions aussi dangereuses et immorales ?
La réponse semble évidente, mais visiblement, ce n’était pas le cas pour Lafarge.