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De toutes les questions environnementales, c’est le sujet sensible du moment. Dans la foulée de la loi Duplomb, en juillet, et des plus de 2 millions de signatures engrangées par la pétition, qui en dénonce les effets délétères sur l’environnement et la santé, le Haut-Commissariat à la stratégie et au plan (HCSP) a remis à l’Assemblée nationale, mercredi 29 octobre, le rapport qu’elle lui avait demandé sur les politiques publiques de santé environnementale. Le document de 500 pages fait le constat d’une faiblesse globale des politiques publiques consacrées au sujet et formule une série de recommandations pour réduire le fardeau des maladies attribuables aux pollutions de l’environnement. Mais les conditions dans lesquelles la mission a été conduite témoignent de la difficulté à inscrire cette question à l’agenda politique.

Fortes tensions entre les cinq membres de l’équipe du HCSP chargée de rédiger le rapport et la hiérarchie de leur institution – elle a été placée sous l’autorité de Clément Beaune, nommé haut-commissaire en mai –, demandes d’ajout ou de suppression de certains passages, reformulations, interventions du cabinet de la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, menaces de sanction à l’encontre de l’une des autrices du rapport, signalement aux ressources humaines d’une autre…

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5 commentaires

  1. Sophie D. Thomas le

    Les débats autour des pesticides montrent à quel point il est difficile de concilier économie agricole et santé publique. Espérons que ce rapport va clarifier les choses.

  2. La pression exercée par le cabinet de la ministre de l’agriculture est un mauvais signal. Ce rapport devait être indépendant, pas influençable.

  3. Pourquoi les ministres de l’agriculture interviennent-ils dans un rapport de santé environnementale ? Les conflits d’intérêt sont évidents.

  4. Antoine S. Leroy le

    J’aurais aimé que l’article donne plus de détails sur les recommandations concrètes du rapport. Les tensions institutionnelles n’expliquent pas tout.

  5. Marie J. Martin le

    Ce rapport de 500 pages sur les pesticides et la santé environnementale semble prometteur, mais les tensions internes au HCSP sont inquiétantes. J’espère que les recommandations ne seront pas diluées par des intérêts politiques.

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