Maître Philippe Creissen et Didier Robert étaient présents ce matin au tribunal de Champ Fleuri. L’ex-président de la Région voulait comparaître volontairement dans l’affaire des soupçons d’emplois illégaux. Le tribunal a indiqué ne pas avoir été saisi et donc ne pas pouvoir entendre l’ancien élu. Bien que l’enquête préliminaire soit terminée, aucune procédure judiciaire n’a encore été enclenchée. Le conseil du principal concerné affirme avoir sollicité la magistrature mais être resté sans réponse. Il y voit un “déni de justice” à l’encontre de son client.
Ecrit par BS – RL – le vendredi 15 septembre 2023 à 12H55
Maître Philippe Creissen au tribunal
Ce vendredi 15 septembre a été marqué par un événement politico-médiatico-judiciaire. L’ancien président de Région, visé par une enquête préliminaire pour soupçons d’emplois illégaux, s’est rendu au tribunal de Champ Fleuri accompagné de son avocat. L’objectif était de « comparaître volontairement » et faire avancer la procédure judiciaire alors que la procureure de la République de Saint-Denis avait évoqué une prochaine étape dans le dossier au début de l’année prochaine.
Philippe Creissen est venu « mettre la justice au pas« , a-t-il déclaré en arrivant et en pointant du doigt ce qu’il considère comme l’inertie du système judiciaire. Mais le tribunal a rejeté la demande de saisie de l’avocat.
Soupçons d’emplois illégaux : Didier Robert ne veut plus attendre d’être jugé
« C’est un déni de justice ! La loi prévoit que lorsqu’on est averti officiellement d’une action publique engagée à l’encontre d’une personne, la comparution devant le tribunal saisit le tribunal. Il y avait eu un avertissement public selon lequel madame le procureur entendait bien envoyer devant la correctionnelle monsieur Robert. L’action publique est engagée. Monsieur Robert a comparu devant le tribunal et le tribunal a considéré ne pas être saisi. Nous ferons donc un appel à cette décision. C’est un déni de justice qui engage la responsabilité de l’Etat et des magistrats d’un point de vue disciplinaire« , argumente Philippe Creissen.
L’avocat conclut que « la justice n’est pas équitable et n’est pas d’une qualité qu’on attend en France » et assure que le « tribunal avec un dossier en main part en courant, refusant de se saisir d’une affaire alors qu’un prévenu a des droits à faire valoir, c’est un déni de justice, c’est inacceptable ! »