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Cette fois, plus question de retomber dans le piège de la division qui avait précipité la chute du Parti communiste français (PCF), à la tête de Saint-Denis entre 1944 et 2020. Partis en ordre dispersé lors des élections municipales de 2020, La France insoumise (LFI) et les communistes ont annoncé, dans un communiqué daté de mercredi 3 décembre 2025, qu’ils feront front commun derrière l’« insoumis » de 52 ans, Bally Bagayoko. Associé à « Seine-Saint-Denis au cœur », le mouvement citoyen cofondé par le député LFI du département, Aly Diouara, la liste portera un « projet de rupture » pour tenter de ravir la mairie aux socialistes les 15 et 22 mars 2026.
De son côté, l’actuel édile, Mathieu Hanotin (Parti socialiste, PS), a officialisé son intention de briguer un second mandat le 21 novembre en vantant la « fierté retrouvée » d’habiter la commune. L’ex-député socialiste de 47 ans avait profité des divisions de l’ancienne majorité pour mettre fin aux décennies d’hégémonie communiste, en battant le sortant, Laurent Russier, avec 59,04 % des suffrages.
La chute du PCF, après soixante-seize années de mandat, marquait la fin d’un règne politique fondateur dans l’histoire du parti. Terre d’expérimentation du « communisme municipal », Saint-Denis a notamment servi de tremplin à plusieurs responsables nationaux, dont l’actuel chef de file des députés communistes, Stéphane Peu, membre du conseil municipal depuis 1995, et Patrick Braouezec, maire entre 1991 et 2004, et précédemment député de la même circonscription de 1993 à 2012. Mathieu Hanotin lui avait ravi son siège de député en 2012, avant d’échouer à 181 voix près aux municipales deux ans plus tard.
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10 commentaires
La fin de l’hégémonie communiste à Saint-Denis marque un tournant. Les insoumis et les communistes pourraient-ils renverser la tendance ?
C’est possible, mais rien n’est gagné d’avance.
Mathieu Hanotin mise sur la ‘fierté retrouvée’ pour un second mandat. Reste à savoir si les habitants partagent cette vision.
Un discours en décalage avec la réalité peut vite se retourner contre lui.
Bally Bagayoko en tête de liste, un choix judicieux pour fédérer les voix de la gauche. Mais est-ce suffisant pour battre le PS ?
Le PS a déjà prouvé sa capacité à exploiter les divisions. Reste à voir si cette fois sera différente.
Une campagne électorale serrée en perspective. Les denisiens devront choisir entre continuity et changement.
Le projet de rupture des insoumis et communistes semble attirant, surtout après des années de domination PS.
Une alliance entre LFI et le PCF, c’est pour contrer la domination du PS à Saint-Denis. Malgré leurs divergences passées, l’union fait la force.
Vraiment ? On verra si cette alliance peut durer jusqu’aux élections.