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« Le 21 novembre marquera les cinq ans de mon agression, et je n’ai toujours pas la date du procès de mes agresseurs. » Sa voix, grave et morose, le dit à sa place : Michel Zecler est fatigué, usé. Rien ne semble pouvoir réellement le requinquer, pas même la décision publiée par la défenseure des droits, Claire Hédon, ce 7 novembre, qui dénonce pourtant les multiples manquements dont le producteur de musique parisien a fait les frais, le 21 novembre 2020 et par la suite.
Ce jour-là, dans son petit studio du 17e arrondissement parisien, Michel Zecler est passé à tabac par trois policiers, pendant cinq longues minutes. Le quadragénaire essuie des dizaines de coups, de pied, de poing, de matraque, sans jamais en rendre un seul. « On ne peut pas s’attendre à une telle violence, on n’est pas préparé pour faire face à cette violence, à cette rage », tente-t-il de faire comprendre, dans une sorte d’état de choc persistent.
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6 commentaires
C’est effrayant de voir à quel point la violence policière peut laisser des traces si durables. Michel Zecler a vraiment dû montrer un courage immense pour parler aussi ouvertement de son vécu.
Tout à fait d’accord. Son témoignage est crucial pour AVANCER la discussion sur les réformes nécessaires.
La lenteur des procédures judiciaires dans cette affaire est consternante. Comment peut-on laisser une victime attendre cinq ans sans réponses concrètes ?
C’est effectivement choquant, surtout quand on sait que les preuves étaient accablantes dès le départ.
La violence dont il parle semble presque surréaliste. Comment trois policiers ont-ils pu perdre à ce point le contrôle de leurs actes ?
Une question qui reste sans réponse et qui soulève des doutes sérieux sur le système de formation et de contrôle interne.