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L’obstacle est franchi, sans éclat. La proposition de l’Elysée de nommer Marie-Ange Debon à la présidence de La Poste n’a été approuvée, mardi 21 octobre, que par 33 voix sur 77 suffrages lors des votes des commissions des affaires économiques de l’Assemblée nationale et du Sénat. Cependant, les 36 votes contre représentant moins de 60 % des suffrages exprimés, la proposition est validée.
Celle qui, à 60 ans, dirigeait depuis cinq ans Keolis, filiale de la SNCF spécialisée dans les transports urbains, succédera donc à Philippe Wahl. Ce dernier est atteint par la limite d’âge, après douze ans à la tête du deuxième employeur public de France derrière l’Etat, avec près de 230 000 salariés, dont 60 500 facteurs qui voient les volumes de courrier décliner d’année en année.
Avant le vote des députés et des sénateurs, cette ancienne élève de l’ENA, diplômée d’HEC, avait détaillé devant eux une « feuille de route » qui prend en compte les multiples contraintes auxquelles est soumise La Poste, en choisissant d’assumer en bloc l’héritage de son prédécesseur, difficultés et choix délicats inclus.
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9 commentaires
33 voix pour, 36 contre, tout cela pour un poste stratégique. Un manque d’enthousiasme palpable. Que penser de cette validation en demi-teinte ?
Cela reflète peut-être les doutes sur la capacité à relancer un secteur en déclin.
Ou l’absence d’une autre alternative plus convaincante.
La Poste a besoin d’un chef d’orchestre. Si Debon peut stabiliser les effectifs et redresser la barre, elle sera une bonne recrue. Sinon, ce sera un énième échec.
Les 60 000 facteurs attendent plus que des promesses, c’est certain.
Une nomination qui arrive dans un contexte difficile pour La Poste. Les défis sont nombreux, notamment la baisse du courrier physique. Marie-Ange Debon a-t-elle les bonnes solutions ?
En théorie, oui, mais la transition numérique semble inévitable et brutale.
Son expérience chez Keolis pourrait effectivement être un atout pour moderniser le service.
Une nomination sans discussions prolongées, presque technique. Mais l’enjeu est loin d’être anodin avec un secteur en pleine mutation.