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Elles sont les stars indirectes de l’intelligence artificielle. Les turbines à gaz, ces joyaux d’ingénierie qui constituent la pièce maîtresse des centrales à gaz, connaissent un engouement inédit, nourri par l’explosion de la demande d’énergie des géants américains de la tech pour faire tourner leurs centres de données. Depuis plusieurs mois, les commandes décollent, mettant sous tension ce marché contrôlé par une poignée de fabricants.
Le carnet de GE Vernova est si plein que l’américain n’est pas en mesure de livrer de nouvelles turbines avant 2028 et mène déjà des négociations commerciales pour 2030 et même 2031. La situation est similaire chez ses deux grands concurrents, le japonais Mitsubishi Power et l’allemand Siemens Energy. Ce boom entraîne l’envolée en Bourse du trio, qui fournit près des trois quarts des capacités mondiales livrées chaque année.
Selon des chiffres du cabinet Rystad publié mi-octobre, le marché mondial des turbines à gaz est en passe de dépasser les 85 gigawatts (GW) de commandes annuelles en 2025, soit une augmentation de près de 50 % par rapport à 2024. Un brusque retournement pour cette industrie qui, un temps, semblait condamnée au déclin face à la montée en puissance des énergies renouvelables. « Les turbines à gaz étaient mortes en 2022-2023 », témoignait en février, à l’occasion d’une conférence sur l’énergie à Dallas, Richard Voorberg, alors président de Siemens Energy en Amérique du Nord.
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8 commentaires
Les livraisons de turbines à gaz reportées à 2031 ? Les entreprises technos vont devoir s’adapter en attendant.
Exactement. Peut-être une opportunité pour les alternatives comme l’hydroélectricité ou les énergies renouvelables ?
85 GW de commandes en 2025, c’est énorme. Est-ce que les infrastructures pourront suivre cette croissance ?
Intéressant de voir comment l’IA stimule un secteur aussi traditionnel que celui des turbines à gaz. Sera-t-il durable ou juste une bulle passagère ?
Les besoins énergétiques des centres de données semblent solides. Cela me semble plutôt durable.
N’oublions pas que les turbines à gaz restent polluantes. L’IA peut stimuler la demande, mais l’avenir est aux énergies propres.
GE Vernova, Mitsubishi et Siemens dominent le marché. Une situation plutôt monopolistique, non ?
Oui, cela pourrait freiner l’innovation et les prix. Peut-être des régulations à prévoir ?