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Il avait été intronisé trois fois au Basketball Hall of Fame, le panthéon de la discipline, à Springfield (Massachusetts, Etats-Unis). Comme joueur, comme coach, puis comme adjoint de la Dream Team, championne olympique à Barcelone en 1992. Lenny Wilkens est mort, dimanche 9 novembre, à l’âge de 88 ans. Signe de son aura, plusieurs hommages lui ont été rendus, à l’annonce de son décès sur les parquets de NBA.
Drafté en 1960, alors que la ségrégation sévissait encore dans le pays, le meneur né à New York a disputé 15 saisons dans la grande ligue nord-américaine d’abord sous les couleurs des St Louis Hawks, qu’il mena à la finale dès sa saison rookie, puis des Seattle SuperSonics et des Cleveland Cavaliers. Lenny Wilkens a été sélectionné à neuf reprises pour le All-Star Game – qui réunit les meilleurs joueurs de la NBA – et a terminé deux fois meilleur passeur du championnat. Excellent dribbleur, gaucher, il maîtrisait le tir à mi-distance et la lecture du jeu, en dépit de sa « petite » taille (1,83 m).
Cumulant les postes de joueur et coach à Seattle, puis avec les Portland Trail Blazers, au début des années 1970, il a ensuite commencé une longue carrière sur le banc – devenant le deuxième entraîneur noir de la ligue après Bill Russell. En 1979, il a mené les SuperSonics (aujourd’hui disparus) à leur titre NBA. Il a également coaché les Cleveland Cavaliers, les Atlanta Hawks, les Toronto Raptors et les New York Knicks, face aux Los Angeles Lakers de Magic Johnson et Kareem Abdul-Jabbar et aux Chicago Bulls de Michael Jordan.
« Le meilleur de la NBA »
Entré au Hall of Fame en tant que joueur en 1989, il y a ensuite figuré à compter de 1998 en tant qu’entraîneur, rejoignant ainsi John Wooden, Bill Sharman, Tom Heinsohn et Bill Russell, seuls autres à partager cette double distinction. Lenny Wilkens avait mené en tant que coach principal une escouade comprenant Shaquille O’Neal, Hakeem Olajuwon, Charles Barkley et David Robinson à l’or olympique en 1996 à Atlanta. Il a reçu, plus tard, une troisième distinction pour le sacre de la sélection nationale des Etats-Unis aux JO de Barcelone, en 1992, où il officiait comme adjoint.
Il « incarnait le meilleur de la NBA », a salué le patron de la ligue américaine, Adam Silver, dans un communiqué. « A tel point [qu’en 2021], Lenny a reçu la distinction unique d’être nommé parmi les 75 meilleurs joueurs et les 15 meilleurs entraîneurs de tous les temps », a-t-il rappelé. Lenny Wilkens reste le troisième entraîneur comptant le plus de victoires en NBA (1 332), derrière Gregg Popovich et Don Nelson. Il avait été honoré à la fin de juin 2025 d’une statue à son effigie devant la Climate Pledge Arena de Seattle.










15 commentaires
15 saisons en NBA en tant que joueur, puis coach, c’est tout simplement impressionnant. Un véritable pionnier.
Et ne pas oublier qu’il a commencé dans une époque où la ségrégation était encore fortes.
Trois intronisations au Hall of Fame, c’est un record qui parlé de lui-même. Rest In Peace, coach Wilkens.
Et dire qu’il a aussi joué un rôle clé dans la Dream Team de 92 !
Un tel héritage ne peut être que respecté. La NBA perd une de ses plus grandes légendes, à la fois comme joueur et entraîneur.
Absolument, son influence dépasse largement le simple cadre du terrain.
Son parcours est d’autant plus inspirant qu’il s’est construit malgré les discriminations.
Son parcours montre à quel point le basket a évolué en 60 ans. Un exemple de résilience et de dépassement de soi.
Oui, et son leadership a inspiré des générations de joueurs et d’entraîneurs.
88 ans, une carrière aussi longue que remplie. On ne peut que saluer cet exploit sportif et humain.
Un bilan limite sans faille, c’est rare dans le sport.
Curieux de savoir comment les équipes NBA vont rendre hommage à un homme qui a tant marqué l’histoire du basket.
Probablement des gestes symboliques avant les matchs, comme ils le font souvent pour les grands disparus.
Un meneur avec une lecture du jeu exceptionnelle, même pour son époque. Dommage qu’on ne parle pas plus de lui aujourd’hui.
C’est vrai, les jeunes générations ne connaissent probablement pas son nom.