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Le Royaume-Uni a retiré, mardi 21 octobre, le groupe islamiste syrien Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), qui a pris le pouvoir à Damas, de sa liste des organisations terroristes interdites. Le groupe avait été interdit par Londres en 2017 en raison de ses anciens liens avec Al-Qaida. En juillet, les Etats-Unis avaient déjà annoncé leur révocation de la désignation « terroriste » du groupe.
« La décision du gouvernement de retirer HTC de la liste des organisations terroristes interdites se traduira par un engagement plus étroit avec le nouveau gouvernement syrien », ont déclaré les ministères des affaires étrangères et de l’intérieur britanniques dans un communiqué commun. En décembre, une coalition dirigée par le chef du HTC, Ahmed Al-Charaa, a renversé le président syrien, Bachar Al-Assad.
Le gouvernement britannique a fait savoir que cette décision l’aiderait à collaborer avec la Syrie pour « éliminer le programme d’armes chimiques du régime Assad ».
Relations diplomatiques
HTC, anciennement connu sous le nom de Front Al-Nosra, était autrefois la branche d’Al-Qaida en Syrie, mais il a rompu ses liens avec le groupe djihadiste en 2016 et a cherché à adoucir son image. En janvier, les nouvelles autorités ont annoncé la dissolution de toutes les factions armées, certains groupes, dont HTC, étant intégrés dans les nouvelles forces de l’ordre du pays.
Le gouvernement intérimaire a renoué des relations diplomatiques avec plusieurs autres pays. Ahmed Al-Charaa, désormais président par intérim, a rencontré notamment le président américain, Donald Trump, et son homologue français, Emmanuel Macron, ces derniers mois.
Le ministre des affaires étrangères britannique de l’époque, David Lammy, a rencontré M. Al-Charaa lors d’une visite en juillet en Syrie, où il a annoncé le rétablissement de relations diplomatiques plus de dix ans après leur rupture. Londres a également annoncé en avril la levée des sanctions contre les ministères syriens de l’intérieur et de la défense, ainsi que divers groupes médiatiques et agences de renseignement.
En 2011, le Royaume-Uni a été l’un des premiers pays à reconnaître les groupes rebelles comme gouvernement officiel de la Syrie après que Bachar Al-Assad a réprimé les manifestations prodémocratiques, plongeant le pays dans la guerre civile.









16 commentaires
Collaborer avec un groupe anciennement qualifié de terroriste : une necessity pour la paix en Syrie ?
La paix est une priorité, mais pas à n’importe quel prix.
Une décision surprise qui soulève beaucoup de questions sur la politique britannique envers la Syrie. Comment expliquer ce revirement ?
Effectivement, ce changement d’approche mériterait des explications plus claires.
Peut-être une stratégie pour stabiliser la région à long terme ?
Intéressant de voir comment cette décision influencera les relations entre le Royaume-Uni et la Syrie. Attendons les prochains développements.
Le revirement du Royaume-Uni montre qu’il sinteresse moins à la légitimité de HTC qu’à leurs intérêts géopolitiques.
Une décision pragmatique ou une concession dangereuse ? La Syrie reste un terrain miné sur la scène internationale.
Le Royaume-Uni suit l’exemple des États-Unis ? Des calculs géopolitiques derrière cette décision ?
Anciennement intégré à Al-Qaïda, HTC cherche désormais à se présenter sous un jour plus modéré. Cette décision reflète-t-elle une réalité sur le terrain ?
La réalité est souvent plus complexe que les apparences, effectivement.
Démanteler le programme chimique du régime Assad, vraiment ? Des doutes subsistent sur l’efficacité de cette collaboration.
Ce groupe, autrefois lié à Al-Qaïda, semble avoir évolué. La fin justifie-t-elle les moyens ?
La question de la légitimité reste ouverte, surtout avec leur historique.
Un pas vers la normalisation des relations diplomatiques, mais avec quelles garanties pour la population syrienne ?
C’est là que le bât blesse, les droits de l’homme ne semblent pas être la priorité.