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LETTRE DE PÉKIN
Lui aussi trouve que c’en est trop. Hu Xijin, pourtant toujours prompt à défendre le point de vue le plus patriotique qui soit et les mérites du régime de son pays, demande à son tour davantage d’espace pour la libre expression dans la société chinoise. L’ex-rédacteur en chef du quotidien Global Times, une célébrité en Chine qui n’a jamais de mots assez durs sur les failles des sociétés occidentales ou contre l’« impérialisme américain », fait à son tour le constat du tarissement du débat public dans sa propre société.
L’éditorialiste nationaliste et conservateur déplore que les voix se soient tues. Un constat fait par bien d’autres avant lui sous l’effet du resserrement politique. Dans un message publié le 13 octobre sur son compte Weibo, équivalent chinois de X, suivi par près de 25 millions de personnes, Hu Xijin relève que « beaucoup de gens se montrent de plus en plus prudents quand il s’agit de s’exprimer sur les réseaux sociaux, voire ont complètement cessé de publier ». Il évoque les comptes de célébrités, auparavant foisonnants de discussions, qui ne reproduisent plus que des communiqués officiels.
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10 commentaires
Hu Xijin souligne le silence des célébrités sur Weibo. Peut-être craignent-elles des conséquences si elles osent s’exprimer librement.
Exact. La peur de représailles est un moyen efficace de contrôler les opinions.
Hu Xijin, connu pour son nationalisme, relève l’absence de débat public en Chine. Cela montre que même les supporters du régime s’inquiètent.
En effet, c’est paradoxal de la part d’un propagandiste. Peut-être est-ce un appel à la modération ?
On dirait que le climat politique en Chine étouffe toute dissidence. Même les réseaux sociaux, pourtant dynamiques, deviennent des echoes du pouvoir.
C’est le prix de la stabilité selon le gouvernement, mais à quel point la société en souffre-t-elle vraiment ?
Ironique que même un défenseur acharné du régime chinois constate l’autocensure grandissante. Cela en dit long sur la situation.
Peut-être que le régime va trop loin. Même ses partisans commencent à s’en rendre compte.
Le tarissement des débats montre que la Chine préfère la soumission à la diversité des idées. Dommage pour l’innovation sociale.
Ou peut-être que l’innovation sociales n’est pas une priorité pour le Parti communiste chinois.