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Les producteurs de pommes de terre se sont lancés, en 2025, dans une course à l’échalote, plantant en rang d’oignons le précieux tubercule plus que de raison. A l’heure de la récolte, certains font grise mine. Ayant pensé bénéficier d’un filon doré, ils se retrouvent plombés.

« Nous sommes en surproduction de près de 800 000 tonnes », reconnaît Antoine Peenaert, vice-président de l’Union nationale des producteurs de pommes de terre. Après avoir soupesé la production 2025, le ministère de l’agriculture a livré son estimation, mercredi 12 novembre : il a mis le curseur à 8,3 millions de tonnes, soit une progression de plus de 11 % par rapport à 2024.

Non pas que Dame Nature ait particulièrement chouchouté cette culture – le rendement est même légèrement en retrait sur un an. C’est donc bien l’extension des champs de patates qui a fait pencher la balance vers le trop-plein. Les surfaces plantées en bintje, amandine, charlotte ou samba ont, en effet, frôlé 200 000 hectares, en progression de plus de 12 %. « La baisse des cours des céréales a incité les agriculteurs à accélérer la progression des plantations », souligne M. Peenaert.

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10 commentaires

  1. Cette surproduction de pommes de terre pose un sérieux défi aux agriculteurs, surtout après leur expansion des plantations. Comment vont-ils gérer cet excédent ?

  2. Une progression de 11 % en un an, c’est énorme. Est-ce que les outils de prévision agricole sont suffisants pour éviter ce genre de situations ?

  3. La baisse des prix des céréales a clairement poussé à miser sur les pommes de terre, mais le marché ne suit pas. Une leçon sur les risques de diversifier trop rapidement ?

  4. Même avec des rendements en léger recul, l’extension des surfaces explique cet excédent. Une gestion plus stricte des subventions pourrait-elle aider ?

  5. Intéressant de voir comment les fluctuations des prix des céréales impactent directement d’autres secteurs agricoles comme celui de la pomme de terre.

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