Listen to the article

0:00
0:00

Le président du Nigeria, Bola Tinubu, marche sur une ligne de crête depuis que son homologue américain et allié traditionnel, Donald Trump, menace son pays d’une intervention militaire. D’abord par l’intermédiaire de son réseau Truth Social, vendredi 31 octobre, puis face aux journalistes à bord de l’avion présidentiel Air Force One, deux jours plus tard, le président des Etats-Unis a tonné contre le gouvernement du pays d’Afrique de l’Ouest, coupable selon lui de « tolérer les meurtres des chrétiens » commis par les organisations islamistes, Boko Haram et l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap).

Des déclarations chocs qui ont été immédiatement assorties d’une menace militaire : « J’ordonne au ministère de la guerre [département de la défense] de se préparer à une éventuelle action », a asséné Donald Trump. Un ordre aussitôt accepté par le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, qui a lancé un ultimatum à Abuja : « Soit le gouvernement nigérian protège les chrétiens, soit nous tuerons les terroristes islamistes qui commettent ces atrocités. » Ce coup de pression diplomatique n’est pas sans rappeler, dans le ton autant que par les protagonistes, la stratégie américaine à l’égard du Venezuela.

Il vous reste 76.43% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager.

Salle de presse de TheNews.re. Nous couvrons l'actualité réunionnaise et internationale avec rigueur et objectivité. Notre mission : informer les citoyens avec des analyses approfondies sur la politique, la société, l'économie et la culture.

21 commentaires

  1. Camille Durand le

    Les chrétiens nigérians sont effectivement en danger, mais une action militaire unilatérale aggraverait probablement le problème.

  2. Sophie D. Martin le

    Ces déclarations risquent d’envenimer la crise humanitaire au Nigeria. La violence religieuse est déjà un problème majeur.

  3. Les menaces de Trump contre le Nigeria pourraient perturber les échanges commerciaux avec les États-Unis. Un désavantage pour les deux pays.

  4. Antoine Richard le

    La situation rappelle les anciennes interventions des États-Unis en Afrique. Trump semble poursuivre la même logique agressive.

Laisser une réponse