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Budget de la « Sécu » : nouveau vote décisif à l’Assemblée mardi
Prochaine étape, après l’adoption par l’Assemblée nationale de la partie recettes du budget de la Sécurité sociale, et la réintroduction de la suspension de la réforme des retraites : le vote sur l’ensemble du texte mardi, avec un résultat très incertain.
Les députés ont presque terminé l’examen des articles en nouvelle lecture dans la nuit de vendredi à samedi, à l’exception notamment de celui, crucial, qui concerne l’objectif des dépenses de l’assurance maladie (l’Ondam). Il sera désormais discuté mardi. La ministre de la santé, Stéphanie Rist, a d’ores et déjà annoncé devant les députés son « objectif » de présenter un amendement portant une augmentation de « 3 % » de ces dépenses (contre +2 % jusqu’ici). Et ce alors que beaucoup dénonçaient un objectif trop bas jusqu’ici, équivalent à une cure d’économies.
Mardi, les députés voteront d’abord sur la partie « dépenses » du texte, avant le vote sur l’ensemble du projet de loi. Une adoption est loin d’être gagnée, comme l’a montré le vote serré sur la partie « recettes ».
Une donnée importante sera l’estimation finale du déficit de la Sécurité sociale pour 2026 induite par toutes les mesures votées. Selon la ministre des comptes publics Amélie de Montchalin, ce déficit après le vote supprimant le gel des retraites et des minima sociaux a été porté à 22,5 milliards d’euros (sans compter les transferts prévus des caisses de l’Etat vers celles de la Sécu pour lui donner de l’air). Or la cible pour le gouvernement était un déficit à 20 milliards. Et cette estimation a été donnée avant la suspension de la réforme Borne, dont le coût est estimé à 300 millions d’euros en 2026.
« Finalement, le grand perdant de la soirée, c’est le déficit de la Sécurité sociale », a déploré vendredi soir Frédéric Valletoux, président Horizons de la commission des affaires sociales. « On engrange des recettes en moins, on engrange des dépenses en plus. » Jeudi, Sébastien Lecornu avait martelé qu’en l’absence de budget de la Sécu, le déficit filerait à « 29 ou 30 milliards » d’euros sur l’ensemble de l’année 2026.
En parallèle, le Sénat poursuit, lui, l’examen du budget de l’Etat, s’attaquant au volet des « dépenses » après avoir largement adopté jeudi la partie dédiée aux recettes.










9 commentaires
Une augmentation de 3% pour les dépenses de santé, c’est une avancée, mais cela suffira-t-il à compenser les économies prévues ailleurs?
C’est une question que beaucoup se posent, surtout après les débats houleux des semaines précédentes.
La réintroduction de la suspension de la réforme des retraites est un revirement intéressant. Reste à voir comment cela impactera le budget de la Sécurité sociale.
En effet, l’impact sur les dépenses de santé, avec cette augmentation de 3%, sera crucial à suivre.
Les députés vont avoir une décision délicate à prendre, surtout avec un déficit estimé pour 2026.
Avec l’évolution de l’Ondam, le gouvernement semble répondre aux critiques sur les budgets trop restrictifs. Sera-ce suffisant pour assurer une adoption?
Les votes serrés récents montrent que rien n’est acquis. Ce sera un test de force à l’Assemblée.
La ministre a mentionné un objectif de 3%, mais sera-t-il finalement validé par les députés? Le vote de mardi sera déterminant.
Le résultat est imprévisible, ce qui ajoute une tension certaine à ce vote crucial.