Listen to the article
Environ 12 millions de pilules de captagon ont été saisies près de Damas par les forces de l’ordre syriennes, a annoncé, lundi 20 octobre, le ministère de l’intérieur syrien. Cette saisie constitue l’une des plus importantes depuis que l’autorité transitoire a pris le pouvoir à la fin de l’année 2024.
A la suite d’une « surveillance et d’un suivi précis d’un réseau de contrebande tentant de faire passer de grandes quantités de stupéfiants à l’étranger », les forces de sécurité ont saisi « environ 12 millions de comprimés de captagon dans la région d’Al-Dumayr », a déclaré le général de brigade Khaled Eid, directeur du département de lutte contre les stupéfiants, dans un communiqué du ministère. Le chef du réseau a été arrêté lors de l’opération, selon M. Eid. Les drogues confisquées seront détruites.
Le captagon, amphétamine de synthèse illégale, était devenu la principale exportation de la Syrie pendant la guerre civile déclenchée en 2011. Cela constituait une source majeure de financement illicite pour le pouvoir sous Bachar Al-Assad, qui avait transformé le pays en narco-Etat.
Depuis la chute du tyran syrien, les nouvelles autorités ont signalé de nombreuses saisies importantes de captagon à travers le pays. Cependant, les pays voisins continuent de signaler l’interception de grandes cargaisons.
La drogue a inondé la région, poussant les pays voisins à réclamer au Liban et à la Syrie de renforcer leurs efforts pour combattre ce trafic.
17 commentaires
Saisir autant de drogues en si peu de temps laisse imaginer l’ampleur du trafic. Combien d’autres cargaisons passent encore sous le radar ?
C’est une question pertinente, surtout dans une région aussi instable.
Alors que le captagon financait en partie la guerre, sa disparition pourrait-elle contribuer à la paix ?
12 millions de pilules, c’est énorme. On comprend mieux l’impact financier que cela représentait pour l’ancien régime.
Et l’impact social sur la région, encore difficile à mesurer.
Une opération importante, mais il sera intéressant de voir si cela freine vraiment le trafic. La Syrie a des défis énormes en matière de stabilisation.
Oui, les réseaux criminels sont souvent plus fébriles qu’on le pense.
La destruction de ces drogues est une bonne nouvelle, mais sans réforme économique, les alternatives restent rares.
Le captagon était effectivement un pilier économique malheureux pour le régime syrien. Le changement de gouvernement semble changer les priorités, c’est encourageant.
Reste à savoir si les nouvelles autorités ont l’appui populaire pour poursuivre ces efforts.
La Syrie tente de se reconstruire, mais les défis liés aux trafics restent immenses. Les autorités doivent agir sur plusieurs fronts.
Arrêter un chef de réseau est positif, mais il faudrait couper l’accès aux matières premières pour fabriquer ces drogues.
Exactement, le problème est souvent en amont et pas seulement en aval.
La chute de Bachar Al-Assad laisse place à des espoirs, mais les preuves concrets comme cette saisie sont rassurantes.
Il faudra du temps pour juger de l’efficacité des nouvelles autorités.
Le captagon était une vraie malédiction pour la Syrie. Des opérations comme celle-ci aident à tourner la page.
En espérant que cela ne soit pas qu’une opération médiatique de plus.