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Un paradoxe traverse l’industrie minière : alors que la demande explose, notamment en minerais et métaux stratégiques indispensables aux technologies de la transition énergétique et numérique, les investissements baissent. Ce constat ressort du dernier « baromètre des risques miniers » réalisé par le cabinet de conseil EY, publié fin octobre. L’enquête menée chaque année depuis vingt ans fait le point auprès de 500 industriels de la mine des enjeux majeurs du secteur dans le monde.
Le risque premier mis en lumière par l’édition 2025 est la « complexité opérationnelle » de ces métiers. Les gisements faciles d’accès sont de moins en moins nombreux, la teneur des minerais baisse (de 40 % en moyenne depuis 1991, selon EY) et la rentabilité est donc plus difficile à atteindre. Il faut désormais miner de plus en plus profond ou dans des zones lointaines, pour des rendements moindres. Par conséquent, le recyclage des métaux va de plus en plus s’imposer comme une filière d’avenir, notamment en Europe, pauvre en ressources minières.
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17 commentaires
Miner plus profond ou dans des zones lointaines pour des rendements moindres, c’est un défi de taille. Les entreprises sont-elles prêtes à relever ce défi ?
Certaines le feront, mais beaucoup préfèrent peut-être se tourner vers des alternatives moins risquées.
Le recyclage est une bonne idée, mais s’il devient la norme, comment les pays exportateurs de minerais vont-ils répercuter cela ?
Ils devront peut-être diversifier leur économie ou investir dans des technologies nouvelles.
La baisse des investissements dans les mines est préoccupante, surtout avec l’essor des technologies vertes. Comment vont-elles être approvisionnées ?
Les pays riches en minerais vont probablement tirer profit de cette situation.
La complexité opérationnelle et la baisse de rentabilité expliquent peut-être le désintérêt des investisseurs. Le secteur a-t-il encore de l’attrait ?
Oui, mais il faut des politiques incitatives pour relancer l’investissement.
Le recyclage va-t-il vraiment suffire à compenser le manque d’investissement dans les mines ?
Cela dépendra des progrès technologiques et de l’efficacité des filières de recyclage.
Les chiffres sont inquiétants. Si les investissements miniers ne suivent pas, comment allons-nous répondre à la demande croissante en métaux stratégiques ?
Le recyclage pourrait être une solution partielle, mais pas suffisante à long terme.
Il faut absolument inciter à la recherche de nouveaux gisements et à l’innovation technologique.
La situation semble paradoxale : une demande en hausse, mais des investissements en baisse. Y a-t-il d’autres facteurs à prendre en compte ?
Les réglementations strictes et lesowl soupçons publics jouent aussi un rôle dans le déclin des investissements.
Avec la baisse de la teneur des minerais, la rentabilité devient difficile. Quelles sont les solutions pour rendre les mines plus attractives ?
Des subventions gouvernementales ou des partenariats publics-privés pourraient aider.