Listen to the article
« Il nous faudra nous rappeler que notre pays tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal », déclarait le président de la République, Emmanuel Macron, le 13 avril 2020, en pleine crise liée au Covid-19. Cinq ans après, comment remettre sur la table ces promesses de reconnaissance des « travailleurs de la deuxième ligne » aussi nommés « travailleurs essentiels » ? Pour appuyer son plaidoyer auprès des politiques comme des employeurs, la fédération CFDT des services a publié, vendredi 17 octobre, un petit ouvrage, Essentiels si essentiels (Ed. de l’Aube, 224 pages, 17 euros). Il mêle courts témoignages, analyses d’experts et propositions syndicales.
« Oubliés », « méprisés », « des invisibles » pourtant « indispensables », les travailleurs et travailleuses interrogés y font part d’un même sentiment de relégation. « Je suis fière de ce que je fais. C’est le regard des autres qui nous fait nous sentir comme des salariés de seconde zone », confie Nelly, agent de propreté.
Tous expriment leur rancœur à l’égard des efforts consentis pour tenir leurs postes pendant les confinements, et des espoirs, vite douchés, d’en être remerciés par de meilleurs salaires et conditions de travail. « On garde de cette période un grand sentiment d’injustice, qui se transforme aujourd’hui en colère parce que nous sommes socialement maltraités », résume Yann, salarié de la grande distribution.
Il vous reste 62.04% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.









16 commentaires
Les travailleurs essentiels méritent enfin une reconnaissance concrète. Leur sacrifice pendant la crise doit être récompensé par des améliorations tangibles.
Qui va payer pour ces améliorations ? Les employeurs, l’État, ou les contribuables ?
totalement d’accord, mais les promesses politiques ne suffisent pas sans actions concrètes.
Les travailleurs essentiels ont prouvé leur valeur pendant la crise. Pourquoi cette reconnaissance tarde-t-elle tant ?
Le livre de la CFDT met en lumière une réalité souvent ignorée. Les métiers essentiels sont souvent peu valorisés, malgré leur importance cruciale.
Un livre comme celui-ci devrait être lu par tous les décideurs. Comment peut-on ignorer ceux qui tiennent le pays ?
Les agents de propreté, comme Nelly, sont au cœur des services publics. Pourquoi leur travail est-il si souvent sous-estimé ?
En effet, sans eux, les villes et établissements ne fonctionneraient pas.
Les témoignages de ces travailleurs montrent un profond sentiment d’injustice. Pour une fois, écoutons ceux qui font tourner le pays.
C’est une question de justice sociale, pas seulement de reconnaissance verbale.
Les salariés de la deuxième ligne sont des héros silencieux. Leur contribution mérite plus que des mots.
La CFDT a eu raison de publier ces témoignages. Ces voix doivent être entendues par tous.
Les promesses d’Emmanuel Macron en 2020 semblent bien lointaines. Où sont les changements concrets pour ces travailleurs ?
Les discours politiques sont vite oubliés, hélas.
Ce plaidoyer est une excellente initiative. Espérons qu’il fera bouger les lignes politiques et économiques.
Il faudra une forte mobilisation pour que cela se concrétise.