Listen to the article

0:00
0:00

La base militaire de Creil (Oise), qui abrite des installations de la direction du renseignement militaire, l’un des principaux services de renseignement français, a été survolée par plusieurs drones à la fin du mois de novembre, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de l’armée de l’air et de l’espace (AAE).

Confirmant en partie une information de la revue Air et cosmos, une porte-parole de l’AAE a déclaré à l’AFP que « la présence de plusieurs drones [était] avérée » dans la nuit du 26 novembre au-dessus de cette base. « Tout lien avec des provocations étrangères est à ce stade prématuré », a ajouté cette source.

Le 26 novembre, en raison de la présence avérée de drones, les militaires chargés de la protection du site de Creil ont tiré avec des armes de calibre 12, à canon lisse et à faible portée, selon Air et cosmos ; une information confirmée par une source sécuritaire à l’AFP. L’AAE n’a pas confirmé ces tirs. Un hélicoptère avec un équipage spécialisé dans la lutte contre les drones a été ensuite dépêché sur place, mais les drones avaient disparu, selon l’AAE. Selon Air et cosmos, six drones ont été signalés simultanément, un chiffre qui n’a pas été confirmé.

Deuxième site sensible à être survolé

Cette base interarmées « sensible n’a subi aucune dégradation et reste pleinement opérationnelle pour l’ensemble de ses missions », a ajouté l’AAE, précisant qu’une plainte a été déposée et qu’une enquête est en cours.

C’est le deuxième site particulièrement sensible à être survolé par des drones en quelques jours, après la base de l’île Longue, en Bretagne, qui abrite les sous-marins de la dissuasion nucléaire française, jeudi dernier.

La source sécuritaire a dit à l’AFP qu’il était trop tôt pour savoir si ces survols étaient organisés ou s’il s’agissait d’un phénomène de mimétisme consécutif à la publicité donnée à ces survols.

A Creil, les militaires ont eu des soupçons sur la présence de drones au-dessus de la base durant les nuits des 28 et 30 novembre mais « les conditions météo (nuit, brouillard épais, plafond bas) n’étaient pas propices à une levée de doute irréfutable », a fait savoir l’AAE, soulignant la proximité de l’aéroport de Roissy et la présence d’avions de ligne.

Plusieurs sources militaires et sécuritaires interrogées ces dernières semaines par l’AFP ont insisté sur le risque d’emballement psychologique autour des signalements de drones en Europe, soulignant l’immense difficulté d’identifier un drone dans le ciel la nuit par un témoin ne disposant pas de matériels de détection spécifique.

Partager.

Salle de presse de TheNews.re. Nous couvrons l'actualité réunionnaise et internationale avec rigueur et objectivité. Notre mission : informer les citoyens avec des analyses approfondies sur la politique, la société, l'économie et la culture.

7 commentaires

  1. Quelle est la nature de ces drones ? Des engins télécommandés ou des véhicules autonomes ? Les détails techniques manquants laissent planer le doute.

  2. Plusieurs drones survolant une base militaire aussi sensible soulèvent des questions sur la sécurité des infrastructures stratégiques. Espérons que les autorités aient déjà renforcé les protocoles pour éviter toute récidive.

  3. Les tirs avec des calibre 12 à canon lisse semblent disproportionnés face à des drones. Une véritable analyse de la menace aurait dû précéder ces actions. Pourquoi attendre des années lumière les conclusions ?

Laisser une réponse