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Au prix d’un accord fragile avec le Parti japonais de l’innovation (Ishin, opposition), la très conservatrice Sanae Takaichi devient la première femme à diriger un gouvernement japonais. La native de Nara, dans l’ouest du pays, âgée de 64 ans, présidente du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir, a été élue, mardi 21 octobre, au premier tour du scrutin parlementaire. Elle a officiellement succédé à Shigeru Ishiba, en poste depuis le 1er octobre 2024 et démissionnaire dans la matinée, mettant fin à plus de deux mois d’incertitudes politiques. La viabilité de son gouvernement reste toutefois à confirmer.
Sanae Takaichi s’est engagée à « renforcer l’économie japonaise et à refondre le Japon pour en faire un pays capable d’assumer ses responsabilités envers les générations futures ». Connue pour ses positions très conservatrices et son révisionnisme historique, cette admiratrice de l’ancienne première ministre britannique, Margaret Thatcher (1925-2013), veut lutter contre la hausse des prix – première préoccupation des Japonais –, augmenter le budget de la défense, encadrer l’immigration et mener une diplomatie axée sur le rapprochement avec les Etats-Unis.
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10 commentaires
Ses positions révisionnistes risquent de compliquer les relations diplomatiques avec les voisins asiatiques.
Deux mois d’incertitude politique enfin résolus, mais pour combien de temps ?
L’accord avec l’opposition semble instable, une réélection est-elle possible ?
Un gouvernement nationaliste au Japon pourrait-il influencer les relations avec la Chine ?
Takaichi promet de renforcer l’économie, mais face à l’inflation, ses mesures suffiront-elles ?
Augmenter le budget militaire sans plan économique solide, un pari risqué ?
Une femme à la tête du gouvernement, un signe positif, mais ses idées proviennent d’un passé régressif.
Admirer Thatcher ne justifie pas toutes les politiques conservatrices aujourd’hui.
Premier ministre japonaise, une étape historique pour l’égalité des sexes. La politique économique reste dans le flou.
Malgré ses convictions conservatrices, son approche sur la défense est-elle vraiment réaliste pour le Japon ?