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A Jérusalem, des milliers de juifs ultraorthodoxes protestent contre la conscription
Des milliers d’hommes en noir, la couleur portée par les juifs ultraorthodoxes, se sont rassemblés, jeudi, à Jérusalem pour protester contre l’absence de loi leur permettant d’éviter la conscription obligatoire, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). La police a fermé l’un des principaux axes menant à Jérusalem et mobilisé 2 000 agents dans la Ville sainte.
A l’appel des deux partis ultraorthodoxes Judaïsme unifié de la Torah et Shass, les manifestants ont afflué de tout le pays pour réclamer le rétablissement d’un arrangement qui exemptait du service militaire les étudiants des yeshivas (écoles talmudiques), avant son invalidation par la Cour suprême. Cette exemption a été fragilisée par la guerre à Gaza, qui a mobilisé des centaines de milliers d’Israéliens alors que l’armée manquait de soldats et de réservistes.
Les ultraorthodoxes représentent 14 % de la population juive d’Israël, soit près de 1,3 million d’habitants. Jusqu’à récemment, environ 66 000 hommes en âge de servir bénéficiaient d’une exemption. Des milliers d’ordres de recrutement ont été envoyés ces derniers mois et plusieurs déserteurs incarcérés, entraînant des appels à manifester.
Selon un rapport de l’armée présenté au Parlement en septembre, le nombre d’ultraorthodoxes s’engageant volontairement est en hausse, malgré l’opposition de leurs dirigeants, mais les chiffres restent relativement faibles – seulement quelques centaines ces deux dernières années. Une partie plus radicale du mouvement, totalement opposée à toute concession avec l’Etat, a annoncé qu’elle ne participerait pas au rassemblement de jeudi.







17 commentaires
La conscription obligatoire est un sujet sensible, surtout quand la priorité est de faire face à une crise sécuritaire.
Peut-on vraiment demander à cette communauté de faire exception dans ces circonstances ?
Les manifestations rappellent que la cohésion nationale est mise à rude épreuve par cette guerre.
Sans doute, les défis internes sont aussi importants que les menaces externes.
Les 2000 policiers mobilisés pour contrôler la manifestation : une mobilisation impressionnante, signe de la gravité de la situation.
Cela reflète aussi les craintes d’une escalade des violences.
Intéressant de voir comment une décision judiciaire peut déclencher une telle mobilisation.
La justice israélienne a peut-être sous-estimé les réactions de cette communauté.
Le conflit à Gaza a dûment forcé les discussions sur la conscription, révélant des divisions profondes.
Peut-être que cette crise poussera à trouver une solution durable.
Les ultraorthodoxes représentent 14% de la population, ce qui n’est pas négligeable dans un pays en guerre.
Leur participation pourrait effectivement soulager l’armée israélienne.
Cette protestation montre une fracture persiste comme société israélienne, où les tensions entre communautés peuvent s’intensifier.
C’est un défi majeur pour le gouvernement de trouver un terrain d’entente.
Les manifestations des juifs ultraorthodoxes soulèvent des questions sur l’équilibre entre liberté religieuse et obligations civiques.
Pourquoi la Cour suprême a-t-elle invalidé cet arrangement ?
C’est un débat complexe, surtout dans un contexte de guerre où les ressources militaires sont tendues.