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Un suspect a été mis en examen et écroué pour assassinat et deux autres pour non-assistance à personne en danger et placés sous contrôle judiciaire, après la mort de quatre personnes dans l’incendie d’un squat d’immeuble à Lyon, a annoncé, jeudi 30 octobre, le parquet de Lyon.
Lundi 20 octobre, deux femmes et deux hommes, probablement des squatteurs, sont morts dans l’incendie, déclenché vers 5 heures du matin, d’un local d’une vingtaine de mètres carrés aménagé pour vivre, au sous-sol d’un immeuble de dix étages du 3e arrondissement de Lyon.
Agées d’une quarantaine d’années, les victimes ne présentaient pas de brûlures et se trouvaient en arrêt cardio-respiratoire à l’arrivée de secours, leur mort ayant été causée par la fumée du sinistre, avaient précisé les autorités.
La maire du 3ᵉ arrondissement de Lyon, Marion Sessiecq, avait déclaré sur place que ces quatre personnes, « a priori, squattaient des caves de ce bâtiment », propriété d’un bailleur social.
Précarisation du quartier
Le centre communal d’action sociale avait déposé une préplainte quelques jours avant le sinistre après avoir eu connaissance d’occupations illicites, avait expliqué Mme Sessiecq. « Après, des gens avaient pu repartir, d’autres revenir. Je pense que malheureusement, des gens qui sont amenés à vivre dans ces situations-là font un peu comme ils peuvent. »
Près de 80 sapeurs-pompiers et 34 engins avaient été dépêchés sur les lieux, permettant de rapidement éteindre l’incendie et d’empêcher qu’il ne se propage au rez-de-chaussée et aux étages supérieurs de l’immeuble. L’incendie avait été éteint vers 7 heures du matin.
Située entre le quartier d’affaires de la Part-Dieu et le quartier cosmopolite de La Guillotière, l’adresse de la rue André-Philip devenait un squat connu parmi les populations marginalisées en quête de toit. Après le drame, les occupants de l’immeuble avaient dénoncé l’inexorable dégradation de leur quotidien et la précarisation du quartier.










14 commentaires
Les squatteurs sont souvent victimes d’un système qui ne leur offre pas de solutions de logements décents. Cet incendie tragique en est une preuve supplémentaire.
Tragique incendie à Lyon, quatre vies ont été perdus. Quelles mesures seraient nécessaires pour mieux prévenir ce genre de situation à l’avenir ?
Il faut absolument renforcer les contrôles dans les logements insalubres et squats.
La prévention passe aussi par l’accompagnement social des personnes en situation de précarité.
On parle beaucoup de sécurité incendie dans les logements, mais comment protéger ceux qui n’ont pas accès à des habitations sûres ?
La question des sans-abris est systémique et mériterait plus de considération.
Quatre vies perdues, c’est intolérable. Cela rappelle l’importance cruciale des normes de sécurité dans tous les logements.
La mairie avait été informée de squats illégaux avant l’incendie. Pourquoi n’a-t-elle pas agi plus rapidement ?
Les procédures administratives sont souvent longues et peu efficaces face à l’urgence.
Quelque chose ne tourne pas rond quand des personnes meurent par manque d’alternatives dignes. Cela exige des réponses politiques urgentes.
Comment expliquer qu’un local de 20m² puisse être occupé par plusieurs personnes dans des conditions aussi dangereuses ? La municipalité a-t-elle sa part de responsabilité ?
Les bailleurs sociaux doivent aussi être plus vigilants sur l’état de leurs propriétés.
Quatre morts dans un squat à Lyon, c’est un drame qui soulève des questions sur la gestion des logements vacants et l’aide aux plus défavorisés.
Les décès causés par la fumée montrent encore une fois l’extrême dangerosité des incendies. Les moyens pour prévenir cela doivent être renforcés.