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Hervé Marseille n’est jamais avare d’une petite boutade. « Rien de mieux qu’une élection bien organisée ! », lance-t-il, avec un sourire malicieux, lorsqu’il évoque sa reconduction à la présidence de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), samedi 6 décembre. Seul à briguer sa succession, le chef du parti de centre droit a été reconduit dans la matinée, à l’issue d’un congrès réuni à la Maison de la chimie à Paris, avec 94,85% des voix.
Agé de 71 ans, l’ancien maire de Meudon (1999-2017), dans les Hauts-de-Seine, a pris la tête de l’UDI il y a trois ans, après la mise en retrait et la condamnation de son prédécesseur Jean-Christophe Lagarde pour emploi fictif. Il se félicite d’avoir pu replacer son parti, créé en 2012 par Jean-Louis Borloo sur l’héritage démocrate-chrétien et pro-européen de l’Union pour la démocratie française, « dans le jeu », malgré sa perte de vitesse accélérée par l’OPA du macronisme sur le centre. Même si la formation a continué de perdre plusieurs parlementaires et des adhérents, passant de 10 000 à 7 500, elle demeure, selon lui, « la troisième force territoriale du pays » en nombre d’élus, grâce à son réseau revendiqué de 250 maires, de 200 conseillers départementaux, de 150 conseillers régionaux et de sa trentaine de parlementaires toutes assemblées confondues.
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7 commentaires
Une belle victoire pour Hervé Marseille, même si les 94,85% des voix soulèvent quelques questions sur la légitimité du processus. L’UDI reste-t-elle encore un parti dynamique ou juste une coquille vide ?
Avec seulement 7 500 adhérents, difficile de parler d’une force politique majeure, malgré les 250 maires cités.
La démographie du parti a clairement diminué, mais l’important est de voir ce qu’il compte faire avec cette nouvelle présidence.
Intéressant de voir l’UDI se recentrer dans le paysage politique malgré la montée en puissance de Macron. Peut-être une opportunité pour les régions ?
Justement, les territoires pourraient représenter leur dernier bastion avant une disparition totale.
La référence à l’organisation impeccable de l’élection est un classique en politique, mais ici, l’absence d’opposants rend le résultat un peu creux.
Certes, mais cela évite des luttes internes qui auraient pu affaiblir davantage le parti.