Formule 1 : victorieux au Brésil, Lando Norris accroît son avance en tête du championnat du monde

Coup double pour Lando Norris, qui a remporté, dimanche 9 novembre, le Grand Prix du Brésil, vingt-quatre heures après s’être imposé lors de la course sprint sur le circuit paulista d’Interlagos. Le pilote McLaren a devancé l’Italien Kimi Antonelli (Mercedes) et Max Verstappen (Red Bull), auteur d’une folle remontée depuis la voie des stands.

Son coéquipier Oscar Piastri – grand rival pour le titre – n’a pris que la cinquième place, abandonnant aujourd’hui quinze points cruciaux dans le classement final. La veille, il avait déjà perdu huit unités lors de la course sprint. Deux pilotes français sont parvenus à se hisser dans le top 10 : Isack Hadjar (Racing Bulls) a pris la 8^e place tandis que Pierre Gasly (Alpine) a terminé 10^e.

Avant de débarquer au Brésil, Lando Norris n’avait qu’un point d’avance sur son coéquipier Oscar Pastri. A trois courses de la fin de la saison, qui s’achève le 7 décembre à Abu Dhabi, le jeune Britannique de 25 ans en compte désormais vingt-quatre. Vice-champion du monde en 2024, il consolide son statut de grand favori et se rapproche de la quête de son premier titre mondial.

Dimanche, Norris s’est élancé en pole position pour la sixième fois de la saison. Et il s’est offert sa sixième victoire en vingt et une courses. Il a maîtrisé son sujet de bout en bout. Il n’a jamais été inquiété. Samedi, il avait déjà profité de l’accident – suivi de l’abandon – de Piastri, lors de la course sprint.

Parti en quatrième position, Piastri n’a pas été en mesure de rivaliser avec le leader du championnat du monde. Le deuxième pilote McLaren n’est plus monté sur un podium depuis le 7 septembre, où il avait pris la troisième place du Grand Prix d’Italie.

A Sao Paulo, il a été impliqué dans un accrochage en course avec Kimi Antonelli (Mercedes), qui a conduit à l’abandon par ricochet de Charles Leclerc (Ferrari). Dans un premier temps, la manœuvre audacieuse de l’Australien lui a permis de gagner deux places, avant que les commissaires ne lui infligent une pénalité de dix secondes.

« C’est incroyable »

En dehors du succès aisé de Lando Norris, la performance du week-end est à mettre au crédit de Max Verstappen, qui est monté sur le podium après une séance de qualification pourtant médiocre. En 2024, lors de ce même Grand Prix, il était parti depuis la 17^e position avant de finir par s’imposer.

Hier, au volant d’une voiture sans adhérence, il n’avait pris que la 16^e place sur la grille. Il s’est finalement élancé, dimanche, depuis la voie des stands, 19^e sur 20, puisque son écurie avait décidé de procéder, avant le départ, à des modifications sur sa monoplace (moteur entièrement neuf), dans l’espoir d’effectuer une folle remontée en piste.

Mission réussie pour le champion en titre. « Cette course était pleine d’action, a-t-il réagi. On monte sur le podium, après être parti depuis la voie des stands et malgré une crevaison en début de course. » Le pilote Red Bull a félicité son écurie : « C’est incroyable, je suis très heureux et fier de chacun dans l’équipe. Hier, c’était très difficile, on n’a rien lâché. »

Depuis septembre, le Néerlandais avait repris espoir de conserver son titre, comblant un retard d’une centaine de points à seulement une trentaine. A l’issue de sa mauvaise séance de qualification, « Super Max » semblait avoir abdiqué. « Avec ce type de performance, je peux oublier cela », avait-il répliqué à un journaliste qui l’interrogeait sur ses chances de titre.

S’il a perdu du terrain sur Lando Norris – il est désormais relégué à 49 points –, Verstappen n’a pas encore officiellement perdu son trône. Même s’il en est réduit à compter sur des faux pas du Britannique. Le prochain Grand Prix est prévu, le 23 novembre, à Las Vegas.