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« Amour romantique et capitalisme » : tel devait être le thème de la conférence d’Eva Illouz, à l’université Erasme de Rotterdam (Erasmus University Rotterdam) le 21 novembre. Elle n’aura pas lieu.

Dans un courriel envoyé le 15 octobre, l’équipe du Love Lab, qui invitait la sociologue franco-israélienne connue pour ses travaux sur les liens entre émotions et modernité, a expliqué que « tous les membres de l’équipe Erasmus Love Lab n’étaient pas à l’aise avec la décision d’émettre l’invitation. Cette hésitation découle de la nature de plus en plus sensible de la question [d’entretenir des relations avec des universités israéliennes] au sein de notre communauté universitaire, tant parmi le personnel que parmi les étudiants ».

En cause : l’affiliation d’Eva Illouz à l’Université hébraïque de Jérusalem, « perçue comme très sensible au sein de [leur] équipe » bien qu’elle n’y enseigne plus depuis 2022. Le message n’offre pas plus de précision, sauf une : la décision a été prise selon un processus « démocratique ». « Je suis ravie d’apprendre qu’une décision authentiquement antisémite a été prise démocratiquement, a répondu la sociologue dans un courriel. Je suis sûre que beaucoup de gens s’en sentent d’autant plus vertueux. »

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10 commentaires

  1. Décision regrettable, surtout pour un sujet aussi pertinent. Le débat sur le capitalisme et l’amour romantique aurait pu enrichir les discussions.

  2. Une décision qui pourrait nuire à la réputation de l’Université Erasmus. La liberté académique devrait toujours primer.

  3. Pourquoi une université devrait-elle se plier aux pressions politiques ou sociales? Cela risque de créer un précédent dangereux.

  4. Antoine Richard le

    Cela soulève des questions sur les limites de la liberté d’expression et le rôle des institutions. L’Université doit-elle répondre à toutes les sensibilités?

  5. Claire O. Martin le

    Peut-on vraiment parler de démocratie quand on censure une voix sous prétexte de sensibilité accrue? La liberté académique est en jeu ici.

  6. Étonnant de voir une université prendre une telle décision. Eva Illouz est une sociologue reconnue, et son absence privera les étudiants d’une réflexion de qualité.

  7. Une décision qui va certainement provoquer des reflux au sein de la communauté universitaire. Lancer un débat sur un sujet sensible est une chose, censurer en est une autre.

  8. Retirer une invitation pour des motifs apparemment liés à la géopolitique est un vrai problème. Cela montre à quel point certains sujets sont devenus tabous.

  9. Antoine Thomas le

    Curieux de voir comment cette décision sera perçue dans le milieu académique. Retirer une invitation en se basant sur l’origine d’une université n’est pas sans conséquences.

  10. J’espère que cette décision sera reevaluée. La suppression d’une conférence pour des raisons politiques est inacceptable dans un cadre universitaire.

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