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Au 23 Westminster Road, dans le centre de Kingston, la capitale jamaïcaine, les studios Big Yard Music restent clos, ce jeudi 6 novembre en soirée. « Pas de musiciens, ici, ce soir. Personne en ce moment », résume un manageur, dans l’entrebâillement du portail ultra-sécurisé.

Ce haut lieu de la création jamaïcaine, où des célébrités comme Shaggy enregistrent et où d’autres artistes majeurs de la scène caribéenne se retrouvent pour mixer leurs créations, vit au ralenti depuis Melissa, l’ouragan qui, le 28 octobre, a dévasté cette île des Caraïbes.

« Downtown », dans le centre historique, pas de sound systems dans les rues, juste une « guerre des reggaes » entre les boutiques de ce quartier pauvre, dont l’architecture délabrée rappelle les heures glorieuses. Les boutiques de King Street ou d’Orange Street crachent chacune leur riddim (dérivé de l’anglais rhythm, le rythme de base du reggae) pour capter l’oreille du badaud, mais les restaurants, eux, gardent les rideaux baissés, faute d’approvisionnement en denrées fraîches après la destruction massive de récoltes. Mais, tant que la musique est là, Kingston vit.

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12 commentaires

  1. Jean T. Bernard le

    Incroyable comme la musique peut être une force résiliente face aux catastrophes naturelles. Le reggae porte ici plus qu’un message, un espoir.

  2. Camille Richard le

    Le reggae a toujours reflété les luttes sociales, ici contre les conséquences du changement climatique. Les artistes ont un rôle clé à jouer.

  3. Kingston semble survivre grâce à la musique, mais les dégâts matériels sont lourds. Combien de temps avant un retour à la normale ?

  4. On parle tout le temps de la culture, mais quand est-ce qu’on plaide pour des solutions concrètes pour éviter les prochains ouragans ?

  5. Les sound systems et les riddims gardent l’esprit des Jamaïcains, mais l’effondrement économique devrait inquiéter bien plus.

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