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Alors que les démonstrations de force violentes de militants d’extrême droite se multiplient depuis la fin de l’été en Italie, de jeunes militants du parti de Giorgia Meloni, issu de la famille politique néofasciste, ont manifesté une nouvelle fois leur adhésion à la mémoire du régime de Benito Mussolini.
Vendredi 31 octobre a émergé sur les réseaux et dans les médias italiens une vidéo filmée devant le siège de Fratelli d’Italia, le parti de la présidente du conseil, à Parme. Avant que ne retentissent des acclamations en l’honneur du « Duce » (« le guide », ainsi que l’appelaient ses partisans), on entend, venant du local, des vers célèbres de « Me ne frego » (soit « je m’en fous »), chant fasciste emblématique : « On se fout de la prison, la chemise noire triomphera. Si elle ne triomphe pas, ce sera un carnage avec la matraque et des bombes à la main ! »
La chemise noire constituait l’uniforme des milices fascistes italiennes dès 1919. D’après le quotidien Gazzetta di Parma, les images ont été tournées dans la soirée de mardi, jour anniversaire de la marche sur Rome, le coup de force qui a porté Mussolini au pouvoir, le 28 octobre 1922.
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12 commentaires
Ces jeunes semblent nostalgiques d’une époque dont les crimes ont été oubliés. Comment peut-on encore glorifier un régime qui a opprimé et tué des milliers d’Italiens ?
Il faut se rappeler que l’histoire ne doit pas être réduite à des slogans. La mémoire doit servir à construire, pas à diviser.
C’est vrai, mais c’est aussi un phénomène mondial. On voit de plus en plus de jeunes attirés par les régimes autoritaires.
C’est déplorable, mais cela reflète aussi une faille dans l’éducation collective sur les horreurs du fascisme. Une meilleure sensibilisation est nécessaire.
La chanson ‘Me ne frego’ est un hymne à la violence. Comment ces jeunes osent-ils l’entonner dans un lieu public ?
C’est effectivement choquant, surtout quand on sait l’héritage sanglant de ces paroles.
En même temps, la liberté d’expression est un droit fondamental, même si c’est pour chanter des idioties.
Ces manifestations d’extrême droite sont très préoccupantes. Elles rappellent des périodes sombres de l’histoire italienne qu’on croyait révolues.
Totalement d’accord. Il est essentiel de rester vigilant face à la résurgence de ces idéologies.
Tout de même, il faut éviter les amalgames. Tous les partisans de Meloni ne sont pas nécessairement fascistes.
Incroyable ! On croirait revenir aux années 1930. Comment ces idées peuvent-elles encore séduire aujourd’hui ?
Ces images montrent à quel point certains mouvements politiques en Italie minimisent l’importance de la démocratie. C’est dangereux.