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Sur la vidéo, Nidal Amirah, 40 ans, s’approche de deux militaires israéliens armés dans une ruelle étroite de la vieille ville de Naplouse, une localité sous le contrôle théorique de l’Autorité palestinienne depuis trente ans. Ses bras sont levés, il marche à pas lents et essaie de parlementer avec les soldats pour pouvoir traverser la rue ce 10 juin en début d’après-midi. Un militaire lui demande de soulever son T-shirt pour vérifier qu’il ne porte pas d’explosifs, il obtempère. Le soldat lui demande d’enlever son pantalon, il refuse. Les militaires commencent alors à le frapper et tentent de l’immobiliser. Le frère de Nidal, Khaled, 35 ans, qui se tenait à une dizaine de mètres, se rapproche à son tour les mains levées. A ce moment, des coups de feu éclatent et la situation devient confuse.
La scène est filmée par trois journalistes palestiniens – Abdallah, 26 ans, Mohammed, 33 ans et Mohammed, 48 ans, rencontrés par Le Monde – qui ont réclamé l’anonymat pour des raisons de protection. Ils sont présents ce jour-là pour documenter l’opération pendant laquelle plus de 250 maisons ont été fouillées par l’armée dans Naplouse. Au moment où les premiers coups de feu éclatent, les journalistes se dissimulent derrière un mur pour éviter les balles. Pendant quelques secondes, les soldats et les deux frères ne sont plus complètement visibles. Puis les journalistes filment à nouveau en se cachant comme ils le peuvent : Khaled est désormais maintenu par deux soldats qui le conduisent dans l’autre ruelle ; Nidal, lui, continue de se débattre.
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18 commentaires
Les hélicoptères israéliens réduisent leur altitude, potentiellement pour les besoins de la sécurité de leurs forces terrestres. Ces images tournées par les journalistes locaux montrent la réalité quotidienne de la vie en Cisjordanie.
Oui, ces images offrent un aperçu rare de la réalité sur le terrain.
Ce reportage montre à quel point le travail des journalistes en zone de conflit est dangereux et essentiel. Leur courage mérite d’être salué.
Absolument, leur rôle est crucial pour informer le monde des réalités sur le terrain.
Les soldats israéliens semblent prendre des mesures de sécurité très strictes, mais les méthodes employées ici suscitent des questions éthiques.
C’est un débat complexe, entre sécurité et respect des droits fondamentaux.
Ce genre d’incident rappelle l’importance de la liberté de la presse, même dans les zones les plus dangereuses.
Tout à fait, leur mission est vitale pour la transparence et la justice.
Les images filmées par les journalistes palestiniens sont cruciales pour comprendre la situation, mais elles montrent aussi à quel point leur métier est périlleux.
Exactement, leur travail est à la fois indispensable et extrêmement dangereux.
Les conditions dans lesquelles ces journalistes opèrent sont extrêmement difficiles. Leur anonymat est une preuve de la gravité de la situation.
C’est vrai, sans leur travail, beaucoup de ces événements resterait inconnus.
Je me demande comment ces journalistes parviennent à se protéger tout en documentant ces opérations militaires. Leurs techniques doivent être très précises.
Effectivement, il doit s’agir d’une combinaison de prudence et d’expérience acquise sur le terrain.
Le fait que ces journalistes demandent l’anonymat montre bien à quel point leur sécurité est menacée.
C’est une situation préoccupante pour la liberté de la presse.
Les risques que prennent ces journalistes pour informer le monde sont impressionnants. Leur travail est un témoignage précieux.
C’est vrai, leur engagement est admirable et nécessaire.