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« Funeste. » Dans le Larousse, le mot peut signifier « qui apporte le malheur » mais aussi, de manière plus littéraire, « qui évoque la mort ». On ne sait, des deux acceptions du dictionnaire, pour laquelle a opté Edouard Philippe, à la fois homme politique et auteur de polars, pour, le 7 octobre, qualifier de nouveau sur RTL la décision de dissoudre l’Assemblée nationale en juin 2024.
En appelant dans la foulée à la démission, « de façon ordonnée », d’Emmanuel Macron, le président de la République qui l’avait nommé premier ministre en 2017, on pencherait pour la plus fatale des deux définitions. Pour symbolique qu’elle soit, cette mise à mort signe la rupture définitive entre les deux hommes, dont les relations n’ont cessé de se détériorer depuis qu’Edouard Philippe a quitté Matignon, le 3 juillet 2020. L’alliance fut plus affaire de circonstances que d’affinités, à lire Le Monde.
Comme celle de tant d’autres, la carrière politique d’Edouard Philippe dans ce journal débute dans le cahier des résultats électoraux. Le 11 juin 2002, son nom et sa candidature apparaissent, sous l’étiquette UMP-RPR, dans la colonne de la Seine-Maritime, lors des élections législatives. Le scrutin suit le séisme de la présidentielle qui a vu Jean-Marie Le Pen parvenir au second tour face à Jacques Chirac. La droite d’alors ne tergiverse pas sur le front républicain face au Front national (FN). L’énarque de 31 ans est battu avec les honneurs, dans une circonscription ancrée à gauche.
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18 commentaires
Intrigant de voir un politicien écrire des polars. Peut-être une métaphore de la réalité politique ?
Philippe ametrics pas ses mots. Peut-on vraiment dissoudre l’assemblée sans conséquences graves ?
C’est une arme à double tranchant pour Macron.
Une décision de dissoudre l’assemblée nationale avec un tel timing semble effectivement mal inspirée. Quel sera l’impact sur les élections ?
C’est là que tout se joue. Le peuple va trancher.
L’article montre bien comment les anciennes alliances peuvent devenir des champs de mines. Intéressant.
La rupture entre ces deux hommes était-elle inévitable ? Le pouvoir attire les rivalités.
Oui, surtout avec des egos aussi larges.
La tension entre Philippe et Macron révèle une fois de plus les fractures au sein du pouvoir. Plein de questions sur les conséquences politiques.
Est-ce que cette rupture pourrait bénéficier à d’autres figures politiques ? Le jeu est complexe.
Une alliance de circonstances, effectivement. Rien ne dure en politique.
Funeste est un mot fort, mais il illustre bien l’amertume de Philippe. La politique française se transforme en champ de bataille.
L’article décrit bien la descente aux enfers de leur relation.
Le Monde décrit bien les alliances éphémères de la politique. Rien n’y est jamais permanent.
La Seine-Maritime est un département souvent ignoré. Curieux de voir le parcours de Philippe commencer là-bas.
Les carrières politiques ont des débuts parfois inattendus.
La démission de Macron serait-elle réellement ordonnée ? Difficile à imaginer en pleine crise politique.
Ordonnée ou pas, cela reste une arrestation sérieuse.