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Voix sépulcrale, parole rare, Dick Cheney revendiquait avec une fierté provocatrice son surnom de « Dark Vador » et son goût pour le côté obscur du pouvoir. Après trois décennies passées dans ses coulisses, il s’était imposé avec l’assentiment de George W. Bush, pendant deux mandats, comme le vice-président sans doute le plus influent et le plus puissant de l’histoire des Etats-Unis. Le verdict de cette dernière s’était montré impitoyable avec le « père » de l’invasion de l’Irak et des dérives de la guerre contre le terrorisme. Il n’avait jamais exprimé le moindre regret. Il s’est éteint à l’âge de 84 ans, a annoncé mardi 4 novembre 2025 sa famille.
Richard Bruce Cheney naît le 30 janvier 1941 au sein d’une famille démocrate, à Lincoln, dans le Nebraska, et grandit à Casper, dans l’Etat voisin du Wyoming, un bastion conservateur. Son père est fonctionnaire au département de l’agriculture et sa mère une ancienne star locale de softball, une variante du baseball. Grâce à l’entregent d’un homme d’affaires investi dans le pétrole, Tom Strook, il intègre la prestigieuse université Yale, fréquentée par les enfants de patriciens de la Nouvelle-Angleterre. L’expérience tourne cependant vite court, il renonce une première fois et il s’en retourne dans le Wyoming, où il travaille comme lignard pour une compagnie d’électricité. Une nouvelle tentative à Yale n’est pas suivie de plus de succès. Revenu dans l’Ouest, il est arrêté à deux reprises pour conduite en état d’ivresse, un double avertissement qui précipite une drastique remise en cause dans laquelle sa petite amie, Lynne Ann Vincent, joue un rôle déterminant.
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8 commentaires
Intéressant de voir comment sa vision du pouvoir a évolué dès ses débuts au Wyoming.
Une carrière qui a commencé dans l’ombre et s’est terminée sous les projecteurs.
Quel héritage complexe laisse Dick Cheney, entre politique de sécurité nationale et controverses ?
Son influence sur les guerres en Irak et en Afghanistan marque encore aujourd’hui.
Difficile de séparer ses actions de vice-président des conséquences humaines et géopolitiques.
Les critiques sur son rôle dans l’invasion de l’Irak ont été nombreuses, voire impitoyables.
Sa réputation en dit long sur les divisions encore présentes dans la politique américaine.
Un personnage qui a certainement marqué l’histoire, pour le meilleur ou pour le pire.