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Dans un rapport, rendu public mardi 4 novembre, réalisé avec l’appui d’un comité d’orientation de neuf directeurs de think tanks européens, l’Institut français des relations internationales souligne les vulnérabilités de l’Europe en cas de conflit de haute intensité face à la Russie.
L’Europe a-t-elle les moyens d’un conflit direct avec la Russie ?
Dimitri Minic. La Russie a l’« avantage » d’être une autocratie, capable de faire endurer à la société un conflit de haute intensité et les pertes humaines et matérielles qui en découlent. Son point fort est l’aéroterrestre, avec des forces terrestres plus importantes que celles de l’Europe. Même si cette dernière a un avantage qualitatif en termes d’entraînement, de commandement et de tactiques interarmes, la Russie en possède un décisif en termes de masse, de puissance de feu et de capacité de mobilisation.
Moscou, qui a mobilisé une partie de son économie dès 2022, a su augmenter ses productions de missiles de croisière, de missiles balistiques, comme les Iskander et les Kh-101, essentiels dans les frappes en profondeur en Ukraine, notamment pour viser les installations énergétiques et ferroviaires vitales.
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13 commentaires
L’autocratie russe lui donne une flexibilité que les démocraties européennes n’ont pas. C’est un vrai défi pour l’équilibre des forces.
Mais à quel prix pour la population russe ?
La Russie a vraiment un avantage en termes de mobilisation de ses ressources. Comment l’Europe peut-elle espérer rivaliser avec cette capacité ?
La question n’est pas seulement militaire, mais aussi économique et industrielle.
L’Europe a peut-être des lacunes, mais son avantage qualitatif reste un atout majeur.
Les productions de missiles russes ont effectivement augmenté, mais est-ce vraiment suffisant face à une défense européenne mieux entraînée ?
La quantité peut compenser la qualité dans certains cas, surtout en guerre d’usure.
Un rapprochement entre l’Europe et les États-Unis serait-il nécessaire pour contrer la puissance militaire russe ?
C’est déjà en cours, notamment avec le soutien américain à l’Ukraine.
Un conflit de haute intensité avec la Russie semble absolument invraisemblable. L’Europe doit-elle vraiment se préparer à une telle éventualité ?
La Russie mise sur la masse, mais l’Europe pourrait-elle contrer cela avec une meilleure technologie et alliances ?
Les frappes sur les installations énergétiques et ferroviaires ukrainiennes montrent l’importance stratégique de ces cibles.
Oui, et cela pose aussi la question de la résilience des infrastructures en Europe.