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Hôte très en vue des discussions de Belem, le président brésilien n’est pas arrivé à la Conférence des parties sur le climat (COP30) à bord de n’importe quel véhicule. Luiz Inacio Lula da Silva avait choisi une voiture de marque chinoise, une BYD. Le premier constructeur de véhicules électriques de la planète vient d’ouvrir une usine au Brésil et a offert 30 autos hybrides pour la logistique de la COP30. En montant à bord, Lula désigne le partenaire qu’il trouve désormais incontournable sur la question climatique.
Les discussions ont beau se dérouler au Brésil, les regards sont, de fait, tournés vers la Chine. Devenue, depuis vingt ans, le premier émetteur de gaz à effet de serre, responsable à elle seule de près d’un tiers des émissions actuelles, elle est aussi de loin le pays qui en fait le plus dans l’installation d’énergies renouvelables et dans le développement des technologies de la transition. L’abandon par les Etats-Unis de toute politique climatique ouvre un immense espace au discours chinois sur le climat.
En septembre, déjà, le président Xi Jinping avait attaqué sans la nommer la puissance américaine. « Alors que certains pays agissent contre [la transition], la communauté internationale doit rester engagée dans la bonne direction, inébranlable dans sa détermination, implacable dans ses actions », avait déclaré le dirigeant chinois, le 24 septembre, en présentant les objectifs climatiques de la Chine jusqu’en 2035.
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11 commentaires
Comment le Brésil compte-t-il utiliser cette coopération avec la Chine pour accélérer sa propre transition énergétique ?
Intéressant de voir la Chine prendre l’initiative climatique dans ce contexte géopolitique. Les actions concrètes suivront-elles ?
La transition énergétique chinoise est rapide, mais la demande en charbon persiste.
Les investissements chinois dans les énergies vertes sont réels, mais la transparence reste un défi.
Les véhicules électriques de BYD illustrent bien la stratégie chinoise d’influence économique et climatique. Enjeu majeur pour le Brésil.
Quels matériaux critiques seront nécessaires pour soutenir cette transition que promeut la Chine ?
Les promesses chinoises en matière de climat sont impressionnantes, mais les résultats concrets manquent souvent.
La Chine mise sur les énergies renouvelables pour dominer le marché, mais est-ce compatible avec son rôle de premier émetteur de GES ?
Un article qui souligne le double jeu des géants industriels dans la lutte contre le réchauffement climatique.
La Chine profite-t-elle vraiment des hésitations américaines pour renforcer sa position sur la scène climatique ?
Le vide laissé par les États-Unis est une opportunité que Pékin exploite sans scrupule.