Listen to the article
Côté pile, il y a le déploiement spectaculaire des technologies bas carbone. Une tendance en grande partie irréversible, et inimaginable il y a encore quelques années. Côté face, le système énergétique reste massivement dominé par le charbon, le pétrole et le gaz. Selon les Nations unies (ONU), la part des combustibles fossiles dans l’approvisionnement mondial est passée de 83 % en 2015 à… 80 % en 2024.
De quel côté la pièce va-t-elle finalement tomber ? Dix ans après l’accord de Paris sur le climat, la transformation du système énergétique est-elle en cours ? Eoliennes et panneaux solaires vont-ils permettre de se débarrasser des combustibles fossiles, responsables de la crise climatique, ou vont-ils continuer à s’ajouter aux autres sources de production d’énergie ?
« Il y a actuellement un grand débat pour savoir si nous sommes dans une situation d’addition énergétique ou de transition énergétique, constate Jarand Rystad, PDG du cabinet de conseil Rystad Energy. La consommation d’énergie a tellement augmenté que même si la part relative des fossiles a diminué, leur part absolue reste tout aussi importante. » « Il n’y a pas encore de substitution des fossiles vers les renouvelables, mais nous sommes à un point de bascule », observe aussi la directrice de la Fondation européenne pour le climat, Laurence Tubiana, qui fut l’une des architectes de l’accord de Paris.
Il vous reste 83.33% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.











7 commentaires
Les chiffres de l’ONU montrent une évolution timide. Peut-être que la transition prendra plus de temps que prévu.
L’innovation technologique pourrait accélérer les choses, mais la dépendance aux énergies fossiles est encore trop forte.
La transition énergétique semble être à un carrefour. Les énergies renouvelables progressent, mais leur coût et leur efficacité restent des défis majeurs.
Est-ce que les politiques mondiales vont accélérer cette transformation ou les lobbys fossiles continueront-ils à ralentir le processus ?
Exactement, les coûts de stockage et d’intermittence freinent encore l’adoption massive.
Si la consommation énergétique globale augmente, les renouvelables devront compenser pour éviter une aggravation de la crise climatique.
C’est un défi colossal, surtout dans les pays émergents où la demande en énergie explose.